À partir de lundi prochain, Bpost facturera à ses clients contractuels 25 centimes d’euro supplémentaires sur l’envoi de colis. Ce supplément doit aider l’entreprise à supporter l’augmentation des coûts engendrée par la crise du coronavirus. Une décision dénoncée par l’Unizo : la fédération des indépendants y voit un « cadeau de Pâques particulièrement cynique ».
Supplément temporaire
Ce supplément ne s’appliquera qu’aux clients professionnels qui envoient plus de 500 colis par an directement aux centres de tri Bpost, a expliqué la porte-parole de l’entreprise Barbara Van Speybroeck dans Het Laatste Nieuws. La fermeture obligatoire de la plupart des magasins entraîne une multiplication des colis. Si on n’atteint pas encore le niveau des fêtes de fin d’année, « nous sommes proches de 400 000 colis par jour », poursuit Barbara Van Speybroeck.
Le supplément devrait être abandonné une fois que la situation se normalisera. « Il me semble logique de le supprimer lorsque le gouvernement assouplira les mesures liées aux coronavirus. En attendant, nous ne refusons aucun colis. Et le supplément coronavirus ne couvre qu’une fraction des coûts supplémentaires que nous devons supporter aujourd’hui. »
L’Unizo s’est montrée très critique envers le supplément, car l’e-commerce est actuellement le seul moyen de générer des revenus pour de nombreux commerçants. L’organisation en demande donc le retrait immédiat. « Ce supplément va totalement à l’encontre de la politique de soutien dont nous avons besoin pour accroître le recours à l’e-commerce chez nos entrepreneurs locaux », a déclaré Danny Van Assche, directeur général de l’organisation de défense indépendants.