Les fournisseurs de produits contrefaits profitent de la croissance du commerce électronique et des plateformes, en particulier depuis la crise du coronavirus. On trouve également des articles illégaux sur Bol.com, indique l’organisation React, mais la boutique en ligne réagirait trop lentement.
Jusqu’à 15 jours
Bol.com ne déploie pas suffisamment d’efforts pour empêcher la propagation des produits contrefaits, estime l’organisation internationale React. L’organisation lutte contre la contrefaçon pour de célèbres marques mondiales, dont Apple et Nike, mais elle n’apprécie guère l’approche de la boutique en ligne hollandaise.
La plateforme en ligne demande que les signalement soient transmis aux vendeurs, après quoi Bol.com se penche sur la question. Cela peut prendre jusqu’à 15 jours, mais React affirme que le mal est alors déjà fait : les commandes sont arrivées chez les clients depuis longtemps. D’autres plateformes appliquent des procédures plus rapides, explique le directeur, Ronald Brohm, au Financieele Dagblad.
1,7 millions d’offres illégales
Cette année, « quelques dizaines » de commerçants ont été bannis de Bol.com pour contrefaçon, répond la société. Quant au choix de vérifier les signalements, la boutique en ligne avance l’argument que les allégations ne sont pas toujours justifiées. « Nous voulons éviter que des offres soient retirées à tort du site. En moyenne, nous réagissons dans un délai de six jours », peut-on lire.
Cependant, la contrefaçon est de plus en plus fréquente. Jusqu’au mois de septembre de cette année, React a fait retirer 1,7 million d’annonces sur les plateformes commerciales, soit presque autant que sur l’ensemble de l’année 2019. Le succès du commerce électronique et des plateformes en ligne depuis la pandémie de coronavirus y est pour beaucoup. Souvent, les fournisseurs de produits contrefaits ont recours au système du dropshipping : ils n’ont pas les marchandises en stock mais les commandent uniquement, sur AliExpress par exemple, lorsque quelqu’un fait un achat chez eux.