Les partis de la majorité du gouvernement Michel sont favorables au remplacement des chèques-repas et des éco-chèques par une augmentation du salaire net.
« Les avantages sans les coûts »
En Belgique près de deux millions d’employés bénéficient de chèques-repas et un demi-million de travailleurs reçoivent des éco-chèques. Les chèques sont très populaires auprès des employeurs car aucunes taxes ni charges sociales ne sont perçues sur ces chèques, ce qui n’est pas le cas pour les salaires. Toutefois les employeurs paient une contribution aux émetteurs de chèques (Sodexo, Edenred et Monizze).
Afin de réduire les paperasseries administratives (pour les employeurs et les commerçants) et les coûts qui en découlent, il a été décidé d’introduire une variante électronique. Mais selon l’Open VLD, bon nombre d’entreprises continuent de payer une contribution de 3% par chèque.
Pour remédier à cette situation, les députés Open VLD Egbert Lachaert et Vincent Van Quickenborne ont introduit une proposition de loi en vue de remplacer les chèques-repas et les éco-chèques par une rémunération nette versée sur le compte de l’employé. « Notre objectif est de garder les avantages des systèmes, mais sans les coûts qui en résultent », explique Lachaert dans le journal De Tijd. Le CD&V est lui aussi favorable à la suppression des chèques et la N-VA s’était elle aussi montrée partisane de cette mesure par le passé.
Les émetteurs de chèques se montrent critiques
Début 2015 les partis de la majorité avaient déjà tenté de supprimer les chèques (après l’échec d’une précédente tentative sous le gouvernement Di Rupo). A l’époque les émetteurs de chèques – qui touchent une contribution pour les chèques – ont pu empêcher de justesse que ce projet n’aboutisse.
Aujourd’hui une fois de plus les émetteurs de chèques se montrent très critiques face à cette proposition de loi. Leur organisation faîtière VIA craint la perte de 8.500 emplois si les chèques venaient à disparaître : « Les gens feront moins d’achats », affirme l’organisation dans le journal De Tijd.