Le Brexit a des répercussions de part et d’autre de la Manche. Au mois de janvier, les échanges à destination et en provenance du Royaume-Uni ont subi un revers sévère, le secteur alimentaire étant le plus durement touché.
Le secteur alimentaire est la principale victime
Selon The Guardian, les exportations britanniques vers l’UE ont diminué de pas moins de 40,7 % en janvier. Selon les calculs de l’Office for National Statistics, les exportations ont perdu 5,6 milliards de livres (6,5 milliards d’euros), tandis que les importations ont diminué de 28,8%, soit 6,6 milliards de livres (7,6 milliards d’euros). Sous l’effet du nouveau confinement et du Brexit, le commerce britannique a enregistré une baisse mensuelle inédite depuis plus de deux décennies.
Les exportations vers l’UE de produits alimentaires et d’animaux vivants sont les plus affectées, perdant jusqu’à deux tiers en janvier. Par rapport à l’année précédente, les exportations de poissons et de crustacés ont même diminué de 83%, ce qui a déjà suscité de vives protestations de la part du secteur de la pêche. Toutefois, les produits alimentaires et les animaux vivants ne représentent que 7% du total des exportations britanniques.
Les échanges commerciaux entre la Belgique et le Royaume-Uni ont également fortement diminué en janvier, rapporte De Standaard. Les chiffres de la Banque nationale révèlent que les importations de produits et services britanniques ont reculé de plus 50% (-54,4%). Les entreprises belges ont quant à elles vu leurs exportations vers le Royaume-Uni chuter de 35%. La Banque nationale souligne toutefois que bon nombre d’entreprises avaient anticipé d’éventuels problèmes fin de l’année dernière et avaient renouvelé leurs stocks.