Le groupe français Auchan, dont la perte nette en 2018 a atteint 1,145 milliard d’euros, a annoncé ce vendredi un plan de redressement de son activité commerce, qui impliquera des mesures d’économies et une profonde réforme des hypermarchés.
Dans le rouge
Outre Auchan Retail, le holding du même nom comprend également Oney, spécialiste des solutions de paiement et Ceetrus, promoteur immobilier qui exploite de nombreux centres commerciaux. Les problèmes du groupe se situent essentiellement dans le pôle distribution, qui l’an dernier a vu son chiffre d’affaires reculer de 3,3% et son excédent brut d’exploitation chuter de 20,5%. En France les résultats ont été particulièrement médiocres, en partie en raison du mouvement des gilets jaunes.
En octobre dernier pour remédier à la situation la direction avait déjà nommé Edgard Bonte comme nouveau CEO. Auparavant Bonte était actif chez Kiabi, l’une des chaînes qui tout comme Auchan Holding fait partie de l’empire de Gérard Mulliez.
Bonte continue de croire au potentiel des hypermarchés, mais estime qu’ils doivent se réinventer pour garder leur attractivité. Son plan d’action prévoit une réduction de la surface de vente et l’introduction de nouvelles activités comme la restauration. Il envisage également de collaborer avec d’autres entreprises de Mulliez (Decathlon, Leroy Merlin, Norauto, Kiabi). Afin d’économiser, les investissements seront réduits. Bonte assure toutefois qu’’il n’y aura pas de réduction d’effectifs.