« Comme en Autriche »
Dans une interview accordée au journal De Tijd le Secrétaire d’Etat à la Lutte contre la fraude sociale Bart Tommelein plaide pour une généralisation de la caisse blanche dans l’ensemble du commerce.
Tommelein considère l’introduction de la caisse blanche dans le secteur horeca comme un test : « Si les choses se passent bien, nous pourrions étendre ce dispositif à d’autres secteurs », à commencer par les magasins, suggère le Secrétaire d’Etat : « En Autriche, il a déjà été décidé d’introduire la caisse blanche dans le commerce », précise-t-il.
« L’avenir est au digital », argumente Tommelein à la VRT. « Nous devons évoluer vers des systèmes de suivi digital qui rendront la concurrence plus loyale et empêcheront les fraudes. » Outre le commerce, le Secrétaire d’Etat pense également au secteur de la construction et du transport.
Une vague de critiques
D’emblée la proposition de Tommelein s’est heurtée aux critiques des organisations d’indépendants. « Nous devons combattre toute forme de travail au noir. Tout le monde est d’accord sur ce point », explique Karel Van Eetvelt, administrateur délégué de l’Unizo. « Mais il faut commencer par combattre la cause du problème, pas les symptômes. Il faut donc d’abord une forte baisse des frais salariaux, une réduction des impôts et beaucoup plus de flexibilité. Alors seulement une caisse blanche pourrait être mise en place pour lutter contre la fraude. »
Le Syndicat Neutre pour Indépendants (SNI) lui aussi s’oppose à ce projet : « Cette proposition fait preuve d’un manque de confiance total envers tous ceux qui entreprennent quelque chose dans notre pays. Comme si tous les indépendants et PME étaient des fraudeurs », s’indigne Christine Mattheeuws, présidente du SNI « Tommelein tient-il absolument à saper l’entreprenariat en Belgique ? »