Le géant américain du e-commerce Amazon lance une version meilleur marché de son abonnement Prime, destinée aux personnes dépendant d’un soutien de l’Etat. Face à cette initiative, certains crient au scandale d’autres au génie.
Moitié du prix
Le prix de cet abonnement Prime ‘discount’ s’élève à 5,99 dollars, soit la moitié du prix normal. Précisons que cette version bon marché est réservée uniquement aux consommateurs ayant recours aux ‘food stamps’ ou un autre programme similaire.
Cette initiative d’Amazon a immédiatement suscité des critiques. Certains estiment qu’en visant des consommateurs fragiles à bas revenus, l’e-tailer les incitera encore davantage à acheter en ligne, ce qui ne fera qu’aggraver leur situation financière.
En outre certains experts se demandent s’il est utile pour Amazon de s’adresser à des ménages à bas revenus, qui ont un accès plus limité à l’internet à haut débit et sont moins actifs en ligne. De plus leurs conditions de vie ne conviennent souvent pas à la livraison à domicile de colis et d’autre part ils ne disposent pas toujours d’un véhicule pour venir retirer leur commande.
Nouveau chapitre dans la lutte contre Walmart
D’autres experts par contre affirment qu’Amazon n’aura pas à attirer une part importante de ce nouveau marché afin que l’abonnement Prime meilleur marché soit un succès. Environ un cinquième de la population américaine bénéficie d’une façon ou d’une autre d’un soutien financier de l’Etat, mais la plupart de ces consommateurs optent pour Walmart, le principal rival d’Amazon aux Etats-Unis. L’an dernier près de 20% de cette aide financière a été dépensée chez Walmart.
Même si Amazon n’attire qu’une petite partie de ce groupe-cible, cela lui permettra de percer sur un nouveau marché de croissance. Bon nombre de consommateurs à revenus élevés disposant déjà d’un abonnement Prime, ce marché commence à être saturé.
C’est la première fois qu’Amazon s’attaque au principal segment de la clientèle de Walmart, qui de son côté tente par tous les moyens de concurrencer Amazon. La guerre entre les deux plus grands retailers des Etats-Unis semble donc loin d’être terminée.