Amazon prend des mesures concrètes pour installer des centres de distribution dans les locaux commerciaux vacants des grands magasins aux États-Unis, tels que Sears et JCPenney. Ainsi, le géant en ligne pourrait également conquérir une place dans les centres commerciaux.
L’ironie à son paroxysme
Amazon entretient des négociations avec Simon Property Group, le plus grand propriétaire de centres commerciaux aux États-Unis, pour ouvrir des centres de distribution dans les locaux vacants de ‘department stores’ ayant fait faillite comme JCPenney et Sears. 11 succursales Sears seraient concernées, totalisant plus de 185 000 m², et 63 grands magasins JCPenney, soit près d’un million de mètres carrés. Ni le nombre exact de magasins de ce type qu’Amazon souhaite ouvrir ni leurs emplacements ne sont, cependant, encore connus.
Reste également à voir dans quelle mesure l’entreprise de Jeff Bezos réussira à atteindre son objectif, mais le fait que des pourparlers soient en cours est assez révélateur. Les espaces commerciaux sont normalement plus chers que les entrepôts, souligne Forbes. Amazon ne les louera donc probablement que moyennant une forte réduction de loyer. Le fait que Simon Property Group envisage cette possibilité en dit long sur la situation désespérée des centres commerciaux américains. Après tout, ils luttent depuis des années contre l’exode des locataires et des visiteurs.
Un « dark store » d’Amazon au beau milieu d’un centre commercial pourrait soit l’achever, soit simplement stopper le déclin de nombreux centres commerciaux américains. En outre, il n’est pas exclu que le détaillant en ligne finisse par ouvrir des magasins physiques sur place. Dans tous les cas, l’ironie sera poussée à son paroxysme si Amazon s’installait dans les locaux de détaillants qu’il a fait disparaitre.