Amazon continue de surprendre : afin de réduire les coûts du dernier kilomètre, le géant du e-commerce examine la possibilité de faire livrer les colis via les transports en commun. Ou : comment l’une des entreprises les plus avancées au monde reprend des solutions de régions plutôt défavorisées …
Logistique albanaise
Dans certaines régions ayant des possibilités logistiques très restreintes (parce qu’elles sont peu peuplées, comme l’Alaska, ou parce qu’elles sont pauvres, comme l’Albanie) les transports en commun sont le seul moyen de livrer des colis. A priori il semble donc assez étrange qu’Amazon envisage cette méthode pour des livraisons à Seattle.
Pourtant récemment Amazon a bel et bien obtenu un brevet en vue d’utiliser des bus publics comme points de retrait mobiles, indique Star Tribune. Voilà comment fonctionnerait le système, selon le brevet : un module est accroché au bus pour le transport des colis. Le client introduit l’adresse de son domicile ou de son lieu de travail, après quoi il recevra une liste avec les arrêts de bus situés dans les alentours de cette adresse. Lorsqu’il sélectionne un arrêt, le système lui présentera les horaires des bus participants, qui s’arrêtent à cette halte, où il pourra ensuite aller récupérer son colis.
Selon Amazon, ce système offre de nombreux avantages. A l’heure où les transports publics américains souffrent de la concurrence de systèmes tels qu’Uber et Lyft et voient leurs revenus chuter, la livraison de colis par bus serait une bouée de sauvetage. En outre, Amazon s’est engagé à investir 1,5 million de dollars (1,3 million d’euros) afin d’augmenter la fréquence des bus à Seattle. D’autre part pour les consommateurs qui ne disposent pas de points de retrait près de chez eux, la livraison par bus pourrait s’avérer très pratique. Bref, un projet win-win !