Amazon continue de susciter la controverse, cette fois en France et au Royaume-Uni. Dans l’Hexagone l’entreprise américaine a été condamnée à une lourde amende en raison de contrats illégaux avec des vendeurs tiers passant par sa plateforme ; outre-Manche il est (à nouveau) question d’évasion fiscale.
Contrats « déséquilibrés »
Le tribunal de commerce de Paris a condamné Amazon en raison de clauses créant un « déséquilibre » dans les contrats avec des vendeurs tiers. Selon le site web Nextinpact, Amazon (plus précisément les branches Amazon services Europe et Amazon France services) a écopé d’une amende de quatre millions d’euros.
« Le tribunal a statué sur un nombre limité de clauses, dont la plupart ont déjà été mises à jour plus tôt cette année », réplique Amazon dans une réaction écrite à Reuters. « Nous continuons de nous focaliser sur le meilleur service possible pour nos clients et nos partenaires commerciaux », poursuit le groupe américain. Ni le tribunal parisien, ni l’organisation des consommateurs qui a engagé la procédure, n’étaient joignables pour un commentaire.
15 millions d’impôts
Au Royaume-Uni Amazon est accusé d’évasion fiscale. Le géant du e-commerce y réaliserait un chiffre d’affaires de 10,9 milliards de livres (12 milliards d’euros). Là encore la défense du groupe américain, qui prétend qu’Amazon UK Services aurait triplé sa contribution fiscale de 4,7 millions de livres en 2017 à 14 millions de livres (15 millions d’euros) l’an dernier, semble peu convaincante. Aux dires d’Amazon le montant total d’impôts payés – y compris la sécurité sociale – s’élèverait à 220 millions de livres.
Le journal britannique The Guardan rappelle à ses lecteurs qu’Amazon en 2015 avait déjà promis de mettre fin aux « structures controversées », lui permettant de payer moins d’impôts au Royaume-Uni. Le groupe américain pour sa part dit payer ses impôts selon les règles et ajoute qu’il « investit dans les services publics et l’infrastructure du Royaume-Uni » d’autres manières (le montant total des investissements de ces dix dernières années atteindraient 20 milliards d’euros).