Amazon a vendu 37% de plus cet été, tandis que les bénéfices ont même triplé. L’effet coronavirus persiste, au-delà des prévisions des analystes. Noël sera « inédit », peut-on lire.
Principalement des revenus plus élevés
Sur la période de trois mois clôturée le 30 septembre, Amazon a de nouveau enregistré des chiffres record : le chiffre d’affaires a grimpé de 37% pour atteindre 96,1 milliards de dollars (82,34 milliards d’euros) et le bénéfice brut a même progressé de 197% par rapport à l’année dernière. Le bénéfice a donc atteint 6,3 milliards de dollars (5,4 milliards d’euros). Et tout cela sans les chiffres du Prime Day annuel, le week-end des promotions qu’Amazon a organisé cette année les 13 et 14 octobre.
Comme prévu, ce sont principalement les ventes en ligne qui ont progressé, avec une augmentation de 38%, tandis que les ventes dans les magasins physiques, dont la chaîne de supermarchés Whole Foods, ont chuté de 10%. Le chiffre d’affaires des ventes par des fournisseurs externes sur les places de marché en ligne a augmenté de 55%. Amazon a également dépassé les prévisions des analystes : ils avaient estimé en moyenne 7,41 dollars de bénéfice par action, mais il a grimpé à 12,37 dollars. Quant au chiffre d’affaires, Wall Street prévoyait 92,7 milliards de dollars, soit quelque 4 milliards de moins.
Selon CNN, la croissance continue s’explique par le fait que la plupart des clients Amazon Prime sont issus des classes à revenu plus élevé. Ils ne sont donc pas trop fortement touchés financièrement par la crise du coronavirus, mais dépensent désormais différemment : ils dépensent moins dans les voyages et les loisirs, et plus dans les produits domestiques.
Le coronavirus entraine des coûts élevés
Pour l’important quatrième trimestre, la société de Jeff Bezos prévoit désormais un chiffre d’affaires compris entre 112 et 121 milliards de dollars (96 à 103 milliards d’euros), avec un bénéfice d’exploitation entre 1 et 4,5 milliards de dollars (0,86 à 3,86 milliards d’euros). La fourchette est volontairement large, car le géant en ligne prévoit quelque 4 milliards de dollars de coûts liés au coronavirus. C’est deux fois plus qu’au trimestre précédent, car Amazon constate une baisse de la productivité à cause des mesures anti-coronavirus.
Les coûts de livraison ont ainsi augmenté de 57%, atteignant 15,1 milliards de dollars, au troisième trimestre. Plus la pression augmentera jusqu’en fin d’année, plus le volet logistique sera coûteux. Et pression il y aura, garantit déjà le PDG Bezos : « Les clients achètent plus que jamais leurs cadeaux de fin d’année en avance, ce qui n’est qu’un des signes présageant que ce sera une saison de fin d’année inédite »