Si Amazon a enregistré une forte augmentation de son chiffre d’affaires en France, le géant du commerce électronique n’a pas pu profiter pleinement de la pandémie du coronavirus. Proportionnellement, l’entreprise a perdu du terrain.
43 milliards d’euros
L’année dernière, le site français d’Amazon a généré un chiffre d’affaires de 8,3 milliards d’euros, soit une augmentation de 7% par rapport à l’année précédente. C’est ce que rapporte Le Figaro sur la base des chiffres du bureau d’études de marché Kantar. Pourtant, c’est une croissance est plutôt timide par rapport à l’essor dont a profité l’ensemble du marché du e-commerce : les ventes en ligne ont augmenté de pas moins de 24% l’année dernière, atteignant 43 milliards d’euros. Par conséquent, la part de marché du géant américain est passée de 22 à 19% en un an. Amazon reste néanmoins le leader incontesté du marché en France, suivi de très loin par Cdiscount.
Ainsi, les craintes des détaillants de voir Amazon se tailler la part du lion de la pandémie de coronavirus, et en particulier des fermetures obligatoires pendant les confinements, se sont avérées infondées. Cela s’explique par plusieurs raisons. Tout d’abord, les centres de distribution français du géant de commerce électronique ont également dû fermer temporairement lors du premier confinement, après une plainte des syndicats sur l’insécurité des conditions de travail. Et si Amazon a pu livrer les Français depuis les pays voisins, sa capacité à répondre à la demande a été plutôt limitée.
Perception négative
Outre les problèmes logistiques, les discours anti-Amazon, qui ont atteint leur paroxysme en novembre lors de la fermeture des magasins non essentiels, ont certainement joué un rôle. Même le Premier ministre, Jean Castex, avait alors incité à ses compatriotes à reporter leurs achats plutôt que de « commander en ligne sur un grand site étranger ».
Mais le recul relatif d’Amazon s’explique surtout par l’élargissement considérable de l’offre en ligne. La plupart des commerçants locaux étaient bien mieux préparés après le premier confinement et ont pu poursuivre leurs activités en ligne lors de la deuxième vague. De nombreux magasins physiques servaient également de points de retrait pour les commandes en ligne.