Les achats coûteux peuvent finalement se faire à deux et les détaillants peuvent effectuer eux-mêmes les contrôles d’accès : le SPF Économie apporte quelques ajustements aux mesures anti-coronavirus énoncées vendredi.
Avec son partenaire ou sa bulle
Suite aux critiques et aux protestations contre certaines mesures anti-coronavirus énoncées par le gouvernement fédéral vendredi dernier, le SPF Économie annonce quelques assouplissements mineurs pour le secteur du commerce. Le principal ajustement est une exception à la règle qui impose aux consommateurs de faire leurs achats seuls, à l’exception des enfants et des personnes dépendantes. Le Centre de crise national et le SPF Économie indiquent désormais que cette restriction ne s’applique pas aux achats « importants ».
L’ « achat d’articles volumineux pour lesquels une discussion approfondie est nécessaire en raison de l’impact sur le foyer ou l’habitation » peut se faire à deux : un client peut être accompagné de son ou sa partenaire, ou d’une personne de la bulle de contacts rapprochés dans le cas des personnes seules.
Plus longtemps sur rendez-vous
Sans rendez-vous, les clients doivent respecter la limite d’une demi-heure maximum par magasin, mais cette limitation est supprimée pour les visites sur rendez-vous. « Pour les achats effectués dans un magasin ou une salle d’exposition où les clients ne sont accueillis que sur rendez-vous, ils peuvent rester plus longtemps que les trente minutes normalement imposées », explique Chantal De Pauw du SPF Économie à Gazet van Antwerpen.
Toutefois, les types de produits et les magasins éligibles n’ont pas été définis. « Il doit s’agir d’un achat qui implique une somme d’argent importante, et pour lequel les conjoints ou partenaires doivent de préférence se consulter sur place », peut-on lire. Cette mesure concerne donc principalement le mobilier (lourd), les voitures et les cuisines, par exemple. Mode Unie mentionne également les robes de mariée et les bijoux.
Contrôles d’accès effectués en interne
Marche arrière également pour la nouvelle réglementation selon laquelle les contrôles d’accès dans les magasins de plus de 400 mètres carrés devaient être effectués par des entreprises de sécurité professionnelles. L’Unizo se dit satisfait de ce revirement. L’organisation des indépendants craignait que cela n’entraîne des coûts inutiles pour les détaillants et notamment les supermarchés, qui ont jusqu’à présent assuré efficacement ces contrôles avec leur personnel.
« L’abolition de cette obligation, conformément à la législation, est déjà une grande victoire du bon sens. Nous remercions la ministre compétente, Annelies Verlinden, pour cette intervention rapide », déclare l’administrateur délégué, Danny Van Assche.