Quelque 8 Belges sur 10 qui sont actifs en ligne ont acheté sur Internet au cours de l’année écoulée. Même presque la totalité de la population compte le faire à l’avenir. Par contre, la crise sanitaire pèse sur les achats impulsifs.
Achats plus fréquents
Au cours des douze derniers mois, 80% des Belges disposant d’une connexion Internet ont acheté au moins un produit en ligne. Et souvent plus : plus de la moitié (56%) des Belges ont effectué des achats en ligne au moins une fois par mois et un Belge sur cinq achète sur Internet plus d’une fois par semaine. La fréquence des achats en ligne a ainsi progressé de 20% par rapport à 2018. C’est une des conclusions de l’enquête annuelle menée par Comeos auprès de 2 000 consommateurs.
Le fait que l’enquête ait eu lieu en avril, en plein confinement, biaise sans doute les résultats. Mais on y apprend que 94% des consommateurs prévoient d’acheter en ligne à l’avenir. Même 61% de ceux qui n’ont jamais rien acheté en ligne affirment vouloir tenter l’expérience. Les Belges admettent également avoir augmenté leurs dépenses en ligne pendant le confinement, mais ont à présent l’intention de réduire la voilure. Comeos s’attend donc à une certaine stabilisation.
Une personne sur trois paie sans contact
Le confinement a également dopé les achats mobiles, sur téléphone portable. Quatre Belges sur dix ont effectué un achat à l’aide d’un appareil mobile au cours de l’année écoulée – ils étaient moitié moins nombreux il y a cinq ans. On notera que la croissance des achats mobiles est principalement portée par les femmes (45% contre 36% des hommes) et par les moins de 25 ans (63%).
Selon Comeos, les applications mobiles des retailers ont le vent en poupe, souvent grâce à l’intégration d’une carte de fidélité mobile. La forte augmentation du nombre de consommateurs qui paient sans contact – de 15% à 31% en trois mois – peut également expliquer le succès des achats par smartphone.
Les achats en ligne, c’est le soir
Il s’avère cependant que les Belges n’ont pas encore abandonné les magasins physiques au profit de l’e-commerce. Le webrooming reste très en vogue : les consommateurs s’informent en ligne, mais finissent quand même par acheter en magasin. 51% d’entre eux disent à jeter un coup d’œil en ligne avant de se rendre au magasin physique. Les mesures sanitaires n’y sont pas étrangères : les consommateurs préparent beaucoup plus leurs achats et en profitent pour vérifier les règles d’application dans les magasins.
Mais cette tendance nuit clairement aux achats impulsifs : 41% des participants à l’enquête déclarent avoir appris à n’acheter en ligne que ce dont ils ont besoin et donc à réduire leurs achats impulsifs. Et quand on achète quand même en ligne, c’est principalement le soir (60%). En outre, plus de six consommateurs sur dix ne veulent pas payer pour la livraison.
Les plates-formes continuent à dominer le marché de l’e-commerce : elles prennent à leur compte environ la moitié des achats en ligne. Seul un achat sur quatre a lieu dans la boutique en ligne du commerçant. Mais la phase de l’e-commerce dont Comeos situe le début en 2017 avec la prise de pouvoir de plates-formes comme Amazon, Zalando et bol.com semble donc se terminer : nous entrons peu à peu dans l’ère du commerce mobile.