CBRE vient de publier les résultats de son enquête annuelle sur le commerce de détail. Cette année, les détaillants ont le regard tourné sur les villes de taille moyenne et s’attendent à une baisse du prix des loyers.
E-commerce
C’est déjà la 15e année consécutive que CBRE mène cette enquête. Cette année, 66 chaînes de magasins nationales et internationales opérant en Belgique ont partagé leur vision du marché local du commerce de détail, leurs performances de 2020 et leurs attentes pour 2021. Parmi les participants, principalement des entreprises de mode, mais aussi des supermarchés et des chaînes de restaurants.
C’est un fait, le commerce électronique a été véritablement dopé par la crise du coronavirus. Son importance croissante transparaît également dans l’étude. Plus de 25% des répondants indiquent que le commerce électronique est devenu leur source de revenus principale. En moyenne, les détaillants tirent 11,3% de leur chiffre d’affaires du canal numérique.
Projets d’expansion
Malgré l’année de crise, plusieurs détaillants ont réalisé de très belles performances, notamment les supermarchés. Un succès qui se reflète également dans leurs projets d’expansion : tous les supermarchés qui ont participé à l’enquête nourrissent des projets d’expansion. Sur l’ensemble, 62% des répondants souhaitent étendre leur réseau de magasins au cours de l’année.
Et ces projets d’expansion ciblent très souvent les villes de taille moyenne. Les emplacements en périphérie des villes sont également de plus en plus populaires. Une potentielle explication à ce phénomène : la tendance aux achats locaux. Les supermarchés semblent toutefois faire exception et indiquent vouloir investir tant dans les centres-villes qu’en périphérie.
Les entreprises de mode, en revanche, qui ont globalement été profondément affectées par la crise, ont davantage tendance à fermer leurs magasins. Outre la perte de chiffre d’affaires due aux fermetures obligatoires, les loyers (trop) élevés seraient selon elles le motif principal.
Coûts
Quatre répondants sur cinq s’attendent d’ailleurs à ce que le prix des loyers baisse au cours des 12 prochains mois. Les coûts de location représentaient en moyenne 11,2% du chiffre d’affaires l’année dernière, avec toutefois d’importantes différences entre les secteurs. Proportionnellement, ce sont les établissements horeca qui paient le plus (14,3%), et les supermarchés qui paient le moins (2,5 %).
Les coûts liés au personnel représentent en moyenne 17,2% du chiffre d’affaires. Là encore, les détaillants alimentaires et les restaurants rapportent les coûts relatifs les plus élevés : un quart du chiffre d’affaires va aux employés, contre 10% dans le cas des supermarchés. Les entreprises de mode consacrent quant à elles 15 à 17% de leur chiffre d’affaires au personnel.
Sans oublier les frais d’installation. Les détaillants déboursent en moyenne 1 377 euros/m² pour l’ouverture d’un nouveau magasin. Mais là encore, les coûts varient grandement selon la taille et l’aménagement du magasin. Les restaurants et les magasins de prêt-à-porter sont ceux qui déboursent le plus d’argent, avec respectivement 1 942 euros/m² et 1 696 euros/m², pour l’aménagement de leur établissement. Le secteur du sport et des loisirs profite des coûts moyens d’ouverture de magasin les plus bas, avec 540 euros/m².