Près de trois entrepreneurs indépendants sur quatre ont du mal à payer leur loyer à cause de la crise du coronavirus. Le prêt flamand pour les locations commerciales n’offre pas toujours une solution.
Problèmes de liquidité
C’est notamment ce qui ressort d’une nouvelle enquête du Syndicat neutre pour indépendants (SNI). Ils ont interrogé 954 commerçants, exploitants d’établissements de l’horeca et des professionnels des métiers de contact. Près de 75% des répondants rencontrent d’importantes difficultés pour payer leur loyer commercial mensuel dans les temps depuis le début de la pandémie.
Il n’est donc pas surprenant que près de 7 commerçants sur 10 aient tenté de faire baisser le prix de leur loyer. « La moitié a demandé une exonération exceptionnelle du loyer, tandis que l’autre moitié a demandé une réduction temporaire du montant à payer », explique Christine Mattheeuws, présidente du SNI, dans Het Nieuwsblad. Seul un tiers des bailleurs étaient disposés à faire un geste.
Prêt pour les locations commerciales
La Flandre a pourtant mis en place le prêt pour les locations commerciales, dans le cadre duquel le gouvernement finance un maximum de quatre mois de loyer et 60.000 euros par local. Mais selon Mattheeuws, ce système est vain, le locataire dépendant toujours de la bonne volonté du propriétaire. En effet, le propriétaire doit d’abord renoncer à deux mois de loyer.
Le SNI exhorte le gouvernement et les propriétaires de locaux commerciaux à faire preuve de plus de souplesse. « Sinon, davantage d’indépendants risquent la faillite, ce qui ne profitera à personne. Et certainement pas aux propriétaires. Car dans le contexte actuel, bonne chance pour trouver un autre locataire dans les mêmes conditions », conclut Mattheeuws.