Davantage de ‘webrooming’ que de ‘showrooming’
Le shopping online ne fera jamais disparaître le shopping physique, affirme le bureau d’études de marché Haystack, qui a interrogé 1.500 Belges dans le cadre de son étude Shoppertrends 2015. « 77% des Belges s’adonnent au ‘webrooming’, ce qui signifie donc qu’ils consultent d’abord l’offre en ligne et se rendent ensuite au magasin pour effectuer leur achat », indique le managing partner Wim Hamaekers. Le nombre de ‘showroomers’ – les consommateurs qui se rendent d’abord au magasin pour choisir, mais passent ensuite leur commande en ligne – se limite à 29%, selon l’enquête.
A noter que « 74% disent préférer acheter le produit dans un magasin physique, même si le webshop est meilleur marché. Lorsqu’il s’agit de vêtements et de chaussures, 90% des consommateurs préfèrent essayer les articles dans une vraie cabine d’essayage plutôt que virtuellement. Et 61% préfèrent faire leur shopping dans les magasins physiques, parce qu’on peut s’y faire conseiller et inspirer. »
Le Belge semble donc combiner le meilleur des deux mondes, ce qui selon Hamaekers s’explique par deux raisons : « L’agitation quotidienne – pensez par exemple aux problèmes de files dans notre pays – nous incite souvent à nous informer online dans un premier temps, avant de nous rendre au magasin. Mais ce comportement est avant tout lié au mode de fonctionnement de notre cerveau : lorsque nous touchons un produit, nos sens sont davantage stimulés, ce qui nous pousse à acheter. C’est une réalité qui ne changera pas, même avec l’arrivée du e-commerce.
L’offline ne peut plus se passer de l’online
Pourtant les ventes online continueront d’augmenter dans les cinq années à venir. Selon les calculs de Haystack, « le Belge en 2020 consacrera 16% de son budget au shopping online, alors qu’en 2014 cette moyenne se limitait à 9% . Les secteurs de la mode et des jouets surtout gagnent en popularité : l’an dernier 17% du budget vestimentaire a été dépensé en ligne, contre 14% en 2013. Pour les jouets les achats online ont progressé de 6% en 2013 à 8% en 2014. »
« Aujourd’hui pour les commerçants il importe de réfléchir à ce qui peut être automatisé et ce qui nécessite une ‘touche humaine’. L’un ne peut plus se passer de l’autre », conclut Hamaekers. « Le webshop permet d’attirer de plus en plus de consommateurs en magasin où ils effectueront leur achat. Et inversement lorsqu’un article n’est plus disponible en magasin, idéalement il devrait pouvoir être commandé en ligne et être livré à domicile le lendemain. »