Selon une étude réalisée à la demande de Detailhandel Nederland, d’ici dix ans 130.000 emplois disparaîtront dans le retail aux Pays-Bas, à moins que le secteur ne change son fusil d’épaule. En Belgique les experts craignent une évolution similaire.
Inoccupation des magasins
Selon l’étude les changements qui auront lieu dans les années à venir – glissements dans la démographie et dans le comportement du consommateur, innovations technologiques et concurrence accrue – offrent de nouvelles possibilités, mais représentent également des menaces.
Si le commerce de détail ne s’adapte pas assez rapidement, 55.000 à 130.000 emplois risquent de disparaître, indique le bureau d’études McKinsey. D’autre part le taux d’inoccupation des magasins augmentera. Selon les estimations de McKinsey, 20 à 35% des espaces commerciaux seront superflus – surtout dans le non-food – si le secteur n’adopte pas une autre approche.
Scénario alternatif
Pour survivre le secteur du retail devra développer un scénario alternatif : les autorités devront collaborer avec le secteur afin d’éliminer certaines barrières (songez aux plans d’affectation trop strictes ou encore à l’inflexibilité sur le marché du travail). En outre le secteur se doit d’investir dans la différenciation et l’innovation. A l’étranger les retailers néerlandais devront collaborer, afin de promouvoir les produits et les services néerlandais.
Au niveau online, des changements s’imposent également, selon McKinsey : les places de marchés en ligne devront miser sur une offre de produits et de services locaux, une intégration parfaite de l’online et l’offline et une introduction accélérée de la technologie.
Idem en Belgique
Bien que cette étude soit axée sur les Pays-Bas, les conclusions générales concernent également la Belgique. Récemment encore Pieter Ballon affirmait sur ce site que les villes pouvaient cueillir les fruits de cette évolution, à condition de se transformer rapidement en ‘cités intelligentes’. En mouvement en ce sens s’est déjà mis en marche, notamment au niveau de la lutte contre l’inoccupation, mais de façon trop fragmentée, estiment les experts.