L’agression physique en magasin est plus courante qu’on ne le pense. Selon une enquête du Syndicat Neutre pour Indépendants (SNI), 14% des commerçants y ont été confronté ces deux dernières années. Dans 27% des cas le gérant ou l’un de ses employés a été blessé.
Sous influence ou pris en flagrant délit
Soyons clairs, il ne s’agit pas ici d’agression verbale, qui est nettement plus fréquente: huit commerçants sur dix en ont été victimes ces deux dernières années. L’agression physique va bien plus loin : coups poing et de pied qui parfois même entraînent une incapacité de travail.
A la question ‘pourquoi le client est-il devenu agressif dans le magasin’, les mêmes réponses reviennent de manière récurrente : le client était sous l’influence de l’alcool et/ou de la drogue (27%), le client a été pris en flagrant délit de vol (22%) ou le client n’était pas d’accord sur le prix d’un produit. (16%). Mais d’autres motifs plus banals suffisent parfois à susciter l’agressivité physiques: un produits défectueux (11%) ou un produit en rupture de stock (6%).
« Ce qui est frappant, c’est que la majorité des commerçants (57%) qui subissent une agression physique, n’appellent pas la police, alors qu’il s’agit d’un délit grave. Pas moins de 62% des commerçants, qui n’avertissent pas la police pour de tels faits, disent qu’ils ne le font pas parce qu’ils estiment que dans ces cas-là la police et la justice n’interviennent pas suffisamment », explique Chrisinte Mattheeuws, présidente du SNI. L’organisaiton plaide donc pour une politique de sanction immédiate. 729 commerçants ont participé à cette enquête.