L’incertitude autour de ce deuxième confinement pèse lourdement sur les commerçants. Unizo demande donc au gouvernement d’autoriser le « safe shopping » sur rendez-vous dans les meilleurs délais.
Rongés par l’incertitude
Selon l’organisation des travailleurs indépendants, le confinement est devenu intenable pour bon nombre de commerces, contraints de rester fermés depuis le 2 novembre. C’est surtout l’incertitude qui est insupportable, car pour l’instant ils savent seulement que le gouvernement évaluera les mesures anti-coronavirus le 1er décembre. « Cette incertitude à la veille de leur meilleure période de ventes ronge de nombreux détaillants », déclare Danny Van Assche, administrateur délégué d’UNIZO.
En partenariat avec les fédérations professionnelles affiliées Mode Unie, Navem (magasins de meubles et d’intérieur), Nelectra (secteur électro), Traxio (voiture, vélo, mobilité), BTV (jardineries), Ars Nobilis (bijouterie) et Bouwunie (secteur du bâtiment, également showrooms), Unizo demande donc l’autorisation des ventes sur rendez-vous, et dans le respect des mesures sanitaires, dans les plus brefs délais. L’appel est accompagné d’une campagne sur les réseaux sociaux, avec des visuels illustrant différentes catégories de produits.
La vente en ligne n’offre pas une véritable solution
Van Assche ne demande donc pas la réouverture complète des magasins. Les mesures visant à contenir le coronavirus ne sont pas remises en question. Mais la règlementation actuelle misant sur les points de ramassage n’est pas adaptée à tous les secteurs, déclare-t-il. « Une nouvelle voiture, une salle à manger ou un canapé, un bijou… La plupart des clients veulent encore pouvoir les voir de leurs propres yeux avant de se décider, tout en bénéficiant de l’accompagnement d’un vendeur. » En outre, Unizo prône le maintien des mesures de soutien mises en place par le gouvernement, même lorsque les ventes sur rendez-vous seront à nouveau autorisées. « En effet, en ouvrant sur rendez-vous, les commerces réaliseront toujours un chiffre d’affaires largement inférieur à la normale », estime Van Assche.
L’appel d’Unizo est également soutenu « sur le terrain ». Dans une vidéo sur Facebook, le gérant de Brooklyn, Ubbe Descamps, s’est adressé directement au Premier ministre, Alexander De Croo. « Nous pouvons accueillir les familles sur rendez-vous et les accompagner en toute sécurité. […] Autorisez-nous à ouvrir sur rendez-vous à partir du 1er décembre pour que nous puissions encore sauver année, c’est plus que nécessaire. »
Parallèlement, de nombreux grands détaillants, dont JBC et Torfs, demandent une aide financière au gouvernement. Ils demandent notamment une exonération de loyer pendant au moins un mois. En contrepartie, les propriétaires des locaux recevraient un crédit d’impôt sur le montant exonéré