Plus de cent entreprises se sont déjà ralliées à l’appel de ‘Sign for my Future’ pour une politique climatique plus ambitieuse à l’approche des élections de 2019. Parmi les signataires figurent bon nombre de retailers et de marques de grande consommation.
Une politique climatique forte
‘Sign for my Future’ est une initiative citoyenne qui appelle tous les Belges à se prononcer en faveur d’une politique climatique forte. En signant sur signformyfuture.be les citoyens demandent aux prochains gouvernements d’élaborer une politique climatique forte, avec une loi sur le climat, un plan d’investissement et un conseil du climat. « Nous voulons convaincre tous les politiciens de passer à l’action dès maintenant en leur montrant que de nombreux citoyens les soutiennent », explique l’ASBL Mandat Climatique, initiatrice de cette pétition.
Cette initiative veut démontrer que la mobilisation en faveur d’une politique climatique plus ambitieuse ne se limite pas aux étudiants faisant l’école buissonnière pour le climat. Et visiblement le message est bien passé : plus de cent patrons de grandes entreprises belges se sont ralliés à l’appel. Sur la liste figurent bon nombre de retailers connus, notamment Carrefour Belgium, Colruyt, Delhaize, IKEA, Lidl, Spar Retail, Torfs et Van Marcke, ainsi que des marques de grande consommation telles qu’Alpro, Danone, Google, Mars, Ontex, P&G, Proximus, Spadel, Telenet et Unilever.
Ambassadeurs
Marc du bois, administrateur délégué de Spadel, est l’un des ambassadeurs de l’initiative. « Nous devons agir maintenant pour le climat. Pas demain, mais aujourd’hui! », souligne-t-il dans un communiqué de presse. « En tant que précurseur dans la protection de l’environnement et de l’économie durable, cette initiative nous tient particulièrement à cœur. Parce que nous avons tous un rôle à jouer dans cette histoire et que nous devons travailler ensemble pour faire prendre conscience de l’urgence climatique. »
Sven Lamote, CEO d’Alpro, lui aussi se joint à l’appel. « Dans le débat sur le climat il s’agit souvent d’énergie et de mobilité. Toutefois le rôle de l’alimentation dans toute cette problématique devrait être davantage pris en compte. A chaque fois que nous choisissons ce que nous mangeons et buvons, nous votons pour le monde dans lequel nous voulons vivre », déclare-t-il. Pas moins de 30% de notre empreinte écologique européenne est liée à la production et la consommation de nourriture.
Dans le journal De Tijd, Jef Colruyt s’exprime sur le sujet : « A l’avenir je ne veux pas devoir expliquer à mes enfants et petits-enfants que nous savions quel était le problème du climat, mais que nous n’avons rien fait », déclare-t-il. « Nous investissons, par exemple, 30 millions d’euros pour rendre nos magasins plus respectueux de l’environnement. Si nous envisagions les choses purement en termes de rendement économique, nous ne le ferions pas, mais chaque entreprise doit faire ses propres choix. »