L’enseigne Wibra n’est pas (encore) autorisée à relancer l’activité de 36 magasins en Belgique. Le tribunal de l’entreprise a rejeté les plans de réorganisation de la direction. Au bord du dépôt de bilan, la direction ne baisse pas encore les bras.
Le plan reste inchangé
Le tribunal de l’entreprise de Gand a rejeté la proposition du conseil d’administration de Wibra de relancer 36 des 81 magasins en Belgique. La direction espérait procéder à cette réduction par l’intermédiaire d’une réorganisation judiciaire, puisque la chaîne avait sollicité une procédure de réorganisation fin juillet. Mais ses projets sont avortés.
Maintenant que le plan de la direction a été rejeté, la réorganisation judiciaire touche également à sa fin. La direction disposait de deux mois pour élaborer un plan de relance, mais il devait être approuvé par le tribunal pour obtenir une prolongation. Cela signifie que le discounter non alimentaire ne bénéficie plus non plus de la protection contre ses créanciers. Wibra Belgique est donc poussé vers le dépôt de bilan, estime la direction dans un communiqué de presse.
Néanmoins, l’enseigne reste convaincue qu’il y a encore un avenir pour « un nombre important de magasins ». « Cette déclaration ne change cependant rien à notre intention de rester présents en Belgique », déclare Bas Duijsens, directeur général de Wibra Belgique. « Nous voulons toujours tout mettre en œuvre pour prendre un nouveau départ de manière rentable, avec le plus grand nombre possible de magasins et d’employés. Au cours des prochains jours, nous examinerons comment nous pouvons aller de l’avant avec un nombre de magasins et d’employés comparable à ce qui était proposé dans la procédure de réorganisation judiciaire. »
La faillite sera plus rapide
Duijsens veut d’abord essayer de convaincre les mandataires de justice. Si cette démarche n’aboutit pas, la direction envisagera de déposer le bilan. Lorsque la manière douce ne fonctionne pas, il faut utiliser la manière forte : la direction tentera alors d’opérer une reprise suite à la faillite. « Dans tous les cas, cela accélérera la procédure et devrait permettre un redémarrage à court terme », ajoute-t-il.
Wibra pense pouvoir informer les employés sur leur avenir personnel au sein de l’entreprise dans les prochains jours. L’objectif est de préserver 183 emplois, et la direction assure qu’elle « veillera à ce que la future composition du personnel reflète correctement l’actuel Wibra Belgium ».
Concernant l’inquiétude des employés de ne pas être correctement indemnisés en cas de faillite, la direction rejette toute la responsabilité sur le tribunal : le tribunal devra redistribuer les fonds maintenant que la réorganisation a échoué.