Bien que les magasins non alimentaires et le secteur horeca aient repris leurs activités depuis un certain temps déjà, la consommation est loin de se redresser. C’est en tout cas ce qu’il ressort d’une enquête menée par la Banque nationale de Belgique.
Éviter les magasins
L’une des premières observations de l’étude est la diminution du nombre d’achats : plus des deux tiers des sondés ont indiqué faire moins de shopping. Une personne sur cinq, surtout parmi les plus de 65 ans, ne se rend même plus dans les magasins.
Quant à ceux qui font encore des achats, ils ont tendance à dépenser moins. Le phénomène est plus prononcé chez les jeunes, qui consomment beaucoup moins qu’avant la crise. Les mesures restrictives qui s’appliquent à l’industrie hôtelière, les règles de distanciation et la peur du coronavirus sont les principales causes de la baisse de la consommation.
Le secteur des loisirs, l’horeca et les magasins de mode sont, logiquement, les plus grandes victimes de la crise, mais les Belges dépensent également moins pour les activités sportives et les services à la personne comme le coiffeur.
Alimentation et e-commerce
La grande exception reste l’alimentation, à laquelle la majorité des personnes interrogées consacrent désormais davantage de ressources. Selon la Banque nationale, cela pourrait être lié au fait que les gens mangent plus chez eux, mais aussi à l’augmentation des prix des denrées alimentaires.
Le commerce en ligne se porte également très bien, exactement comme lors du confinement : près de la moitié des sondés achètent davantage sur Internet qu’avant la crise. Et, plus important encore, la grande majorité de ceux-ci indiquent avoir l’intention de poursuivre ces nouveaux modes de consommation à l’avenir, ou du moins dans un avenir proche.