Amazon appelle les retailers britanniques, qui vendent leurs produits via sa plateforme à se constituer des stock importants d’ici fin mars. Le stock recommandé doit suffire à garantir au moins quatre semaines de ventes.
Stockage hors du Royaume-Uni
En cas de ‘no-deal Brexit’ la libre circulation des marchandises entre le Royaume-Uni et le Continent s’arrêtera, avec toutes les conséquences que cela implique. C’est pourquoi Amazon appelle les entreprises basées au Royaume-Uni, qui vendent également leurs produits en Union européenne, à se constituer des stocks importants d’ici le 17 mars – environ deux semaines avant la sortie probable du Royaume-Uni de l’UE – et à stocker ces réserves de préférence dans des entrepôts en UE. Tel était le message d’Amazon dans un mail adressé aux vendeurs de sa plateforme. Pour l’instant les commandes à destination de l’UE peuvent encore être livrées depuis les entrepôts britanniques d’Amazon, mais en cas de ‘hard Brexit’ tout cela sera beaucoup plus complexe vu le retour du passage obligé à la douane.
Tout cela entraînera des coûts considérables pour les commerçants, qui du coup devront acheter davantage de stock et louer des espaces de stockage supplémentaires. D’où leur mécontentement, comme en témoigne le vendeur de produits de soins pour la peau nord-irlandais, Joe W. Doherty, interrogé par la BBC : « Ces derniers mois nous avons pris nos précautions en cas de hard Brexit (…) Le coût pour l’entreprise est conséquent parce que tous ces produits ne se vendront pas dans l’immédiat. » En outre l’incertitude demeure : « En tant qu’entreprise on ne peut se permettre de prendre toutes les mesures de précaution, face à tant de dénouements possibles … »