Walmart a fortement revu ses prévisions à la baisse, provoquant une onde de choc dans le secteur du commerce de détail. Les prix élevés de l’énergie et des denrées alimentaires poussent les consommateurs à dépenser moins pour d’autres choses.
Plus assez de budget
En raison des prix élevés de l’alimentation et du carburant, les consommateurs dépensent leur argent différemment, explique Doug McMillon, directeur général de Walmart, dans un avertissement sur les bénéfices. Ils consacrent une part plus importante de leur budget aux denrées alimentaires, ce qui laisse moins d’argent pour d’autres produits tels que les articles ménagers ou l’électronique.
L’habillement, en particulier, est à la peine : pour écouler ses stocks, Walmart doit procéder à davantage de démarques et de remises. Or, cela amène le géant américain de la distribution à rogner sur ses marges. La chaîne s’attend donc à une baisse de 13 à 14 % de sa rentabilité brute au deuxième trimestre et de 11 à 13 % pour l’ensemble de l’année.
Une tendance croissante ?
Au début de cet exercice, le détaillant s’attendait encore à une croissance de 3 % de son bénéfice, mais malgré l’augmentation de sa part de marché dans l’alimentation, les hausses de prix et la baisse des coûts des stocks lorsque la pénurie de conteneurs se résorbe, les marges diminuent trop fortement. Les ventes comparables seront néanmoins plus élevées que prévu ce trimestre. Walmart annoncera ses résultats trimestriels définitifs à la mi-août.
Le fait que le plus grand détaillant (physique) du monde doive admettre une telle chose est également un choc pour les autres détaillants. La nouvelle a immédiatement fait chuter le cours des actions d’autres grands acteurs de la distribution. La semaine dernière, Ceconomy, la société mère de MediaMarkt, a également dû admettre que les consommateurs, en particulier dans les pays germanophones, dépensent actuellement moins en produits électroniques.