Les consommateurs se montrent très méfiants concernant les ingrédients artificiels utilisés dans les denrées alimentaires et les emballages. Ils craignent que cela nuise à leur santé et exigent donc une grande transparence de la part des fabricants.
Antibiotiques et hormones en tête
Lorsqu’il s’agit de nourriture, la majorité des consommateurs belges optent pour un retour aux sources, avec l’accent sur les ingrédients simples et moins d’aliments artificiels ou transformés. Près de la moitié des consommateurs belges suivent un régime qui exclut certains aliments ou ingrédients, indique une étude de Nielsen.
Dans le hitparade des ingrédients à écarter, le haut du classement est dominé par les antibiotiques ou les hormones dans les produits d’origine animale (64%), les colorants artificiels (52%), les conservateurs (52%) et les aromatisants (51%). Par ailleurs 51% des répondants essayent d’éviter les végétaux génétiquement modifiés.
Les consommateurs s’inquiètent également des emballages des produits alimentaires. 49% évitent par exemple les emballages contenant du Bisphénol A (BPA), une substance chimique présente notamment dans les emballages plastiques et les cannettes de boisson.
Inquiétude concernant l’impact sur la santé
Pourquoi les consommateurs évitent-ils ces ingrédients ? Pas tant en raison d’un problème médical existant, mais plutôt en raison de l’impact probable sur la santé. Huit consommateurs sur dix dans le monde estiment que ces ingrédients sont nocifs pour leur santé et celle de leur famille. En Belgique ce pourcentage est plus ou moins égal pour les différentes catégories : antibiotiques (89%) colorants artificiels (91%), aromatisants (90%), conservateurs (89%), édulcorants (81%), BPA (88%), OGM (85%), graisses saturées ou trans (78%) et GMS (78%).
Autres constats intéressants de l’étude :
- 65% des Belges apprécient davantage les entreprises qui font preuve de transparence quant à l’origine et au mode de fabrication de leurs produits.
- 59% des Belges s’inquiètent de l’impact à long terme des ingrédients artificiels.
- Les consommateurs mentionnent souvent des régimes réduisant la consommation de sucre (38%) et d’édulcorants artificiels (43%).
- 42% des répondants avec des exigences diététiques spécifiques estiment que l’offre actuelle ne répond pas à leurs besoins.