Ils ressemblent de plus en plus aux humains, ces robots. A San Francisco les robots, qui en premier ont repris le rôle du personnel dans l’horeca, se voient maintenant massivement licenciés. Parmi les dizaines de restaurants automatisés, qui ont vu le jour ces dernières années, environ la moitié a déjà refermé ses portes.
Robots aux fourneaux
Ces derniers mois plusieurs entreprises horeca surprenantes ont fait faillite à San Francisco, où est basé Silicon Valley, mecque de la technologie. Toutefois ce ne sont pas tant des humains, mais plutôt des robots qui y ont perdu leur job : après l’apparition de la première génération de restaurants robotisés, voici déjà venir la première vague de fermetures, constate Business Insider.
Selon le magazine et selon bon nombre d’entrepreneurs technologiques, la baie de San Francisco est l’endroit idéal pour tester des magasins et des établissements horeca robotisés. Vu la proximité de Silicon Valley, on y trouve effectivement un public jeune, très occupé, adepte de la technologie et donc ouvert à ces nouveaux concepts, permettant sans intervention humaine de manger meilleur marché, plus rapidement, sans négliger la qualité.
Par conséquent les restaurants robotisés et les distributeurs automatiques avec ou sans personnel y ont proliféré. Parmi ceux-ci, Creator, premier restaurant robotisé de burgers au monde : un robot y prépare des hamburgers en moins de cinq minutes. Autres concepts du genre : Zume (où des robots cuisent des pizzas), CafeX (avec un robot barista) et le distributeur automatique Eatsa (avec des salades saines au quinoa).
Déjà une première vague de fermetures
Aujourd’hui bon nombre de ces nouveaux venus ont déjà disparu de la scène. Eatsa, où les distributeurs automatiques étaient néanmoins approvisionnés par des employés physiques, a fermé ses portes en juillet dernier, suite à des arriérés de loyers de plusieurs milliers de dollars. Actuellement l’entreprise propose sa technologie en coulisse, notamment à Starbucks.
CafeX dans le centre-ville de San Francisco a également mis la clé sous la porte, seuls deux points de vente situés dans les aéroports régionaux sont encore opérationnels. La chaîne de pizzerias Zume, quant à elle, s’est vu contrainte de licencier 400 collaborateurs (humains) afin de réduire les coûts, alors que l’entreprise avait déjà fermé ses propres restaurants en novembre.
Seul Creator semble résister, selon Business Insider. Peut-être parce que le service y est encore assuré par des employés en chair et en os, alors que les robots n’y sont actifs qu’en coulisse ? Ou est-ce juste une question de management et ces restaurants robotisés de la première génération souffrent-ils avant tout des inévitables douleurs de croissance ?