En l’absence d’acquéreurs potentiels, Unilever a de nouveau mis en veilleuse son projet de vente de sa division crèmes glacées. La multinationale souhaiterait désormais que cette division fasse l’objet d’une cotation en bourse distincte.
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Il semblerait que les fonds d’investissement ne s’intéressent guère à la division des glaces, qui compte pourtant dans son portefeuille des marques fortes telles que Magnum, Cornetto et Ben & Jerry’s. Les principales objections sont la taille importante – avec une valeur estimée entre 10 et 15 milliards d’euros – et la complexité de la chaîne d’approvisionnement, rapporte le Financial Times. Les opinions politiques franches de la marque activiste Ben & Jerry’s freinent également l’enthousiasme.
C’est pourquoi, selon des initiés, Unilever choisirait maintenant de coter la division en bourse en tant que société distincte. La multinationale n’a pas voulu confirmer cette rumeur pour l’instant. La scission de la division des glaces fait partie d’un plan de restructuration plus vaste dans le cadre duquel le PDG Hein Schumacher souhaite réduire les coûts de quelque 800 millions d’euros et supprimer 7 500 emplois dans le monde entier.
Cependant, l’entreprise de crèmes glacées est loin d’avoir de mauvais résultats : au troisième trimestre, les ventes ont augmenté de 9,8 %, ce qui est bien supérieur à la croissance de 4,3 % attendue par les analystes. Selon les observateurs, l’élection de Donald Trump pourrait avoir un impact positif sur le projet d’Unilever d’introduire en bourse sa division de crèmes glacées, car le climat boursier deviendrait plus favorable.