Après les actionnaires néerlandais, les Britanniques se sont maintenant eux aussi prononcés en faveur de la relocalisation d’Unilever à Londres. Seule l’amende que politiques néerlandais menacent d’introduire pourrait empêcher le départ définitif de l’entreprise.
D’ici fin novembre
La voie semble toute tracée pour le déménagement définitif d’Unilever à Londres : fin novembre, le fabricant de marques a l’intention d’échanger sa double structure anglo-néerlandaise contre une identité entièrement britannique. Les actionnaires britanniques ont également donné leur bénédiction à ce départ avec une écrasante majorité de plus de 99 % des voix. Fin septembre, les actionnaires néerlandais étaient parvenus à un accord quasi unanime.
Unilever a déjà une idée précise du déroulement de la procédure : le 23 octobre et le 2 novembre, le producteur de Dove et Ben & Jerry’s, entre autres, devra encore se présenter devant la Cour suprême du Royaume-Uni. L’action néerlandaise sera ensuite retirée de la bourse le 27 novembre et l’unification devrait être achevée le 29 novembre.
Menace d’une pénalité de départ
Pourtant une ombre au tableau subsiste : le parti d’opposition néerlandais GroenLinks menace d’imposer une pénalité de départ qui ferait encourir à l’entreprise une amende pouvant atteindre 11 milliards d’euros. Cette taxe signifierait que les actionnaires devraient verser un impôt sur les dividendes, qu’Unilever elle-même devrait payer au gouvernement sur plusieurs années.
Cependant, cette pénalité n’est encore qu’au stade de projet et doit encore être débattue et votée. Néanmoins, Unilever a déjà déclaré que si l’amende de départ était imposée, les plans de relocalisation pourraient encore être annulés.
Grâce à l’unification de sa structure, le producteur de FMCG souhaite notamment devenir plus rapide et efficace en matière de rachats. Ce plan a en effet vu le jour après l’échec de la tentative de reprise d’Unilever par Kraft Heinz en 2017.