Unilever serait intéressé par la reprise de la branche alimentaire de Reckitt Benckiser. Pour ce faire, elle va devoir affronter le géant américain Hormel Foods. Le montant de la reprise est estimé à 2,5 milliards d’euros.
A la recherche d’un bénéfice plus important
Au mois d’avril, Reckitt Benckiser annonçait la possibilité d’une cession de sa branche alimentaire. Avec l’argent rapporté par la vente, l’entreprise espère financer une partie de la reprise du fabricant d’aliments pour enfants Mead Johnson Nutrition qui lui avait coûté 16,6 milliards de dollars (15,6 milliards d’euros).
Depuis, plusieurs candidats ont manifesté leur intérêt pour la reprise de cette division de l’entreprise qui compte la marque French’s Foods parmi ses produits. Outre Unilever et Hormel Foods, d’autres entreprises seraient également en lice, mais le duel se jouerait principalement entre ces deux grandes entreprises. Les offres définitives devront être finalisées très bientôt.
L’année dernière, la branche alimentaire de Reckitt Benckiser a réalisé un chiffre d’affaires de 411 millions de livres (470 millions d’euros), ce qui représente 4 pour cent du chiffre d’affaires total de l’entreprise. La branche alimentaire est surtout axée sur le marché américain.
Récemment Reckitt Benckiser a diminué ses prévisions de chiffre d’affaires pour l’année en cours. Certaines marques ont notamment été touchées par la cyberattaque mondiale avec un rançongiciel, ce qui a provoqué de sérieux retards dans les livraisons. Le groupe britannique s’attend à une hausse du chiffre d’affaires de 2% au lieu des 3% prévus initialement.
Pour Unilever, cette reprise éventuelle fait partie d’une tentative d’augmenter sa rentabilité, et ce suite à son refus d’une précédente offre de rachat de Kraft Heinz. Refus qui a suscité le mécontentement de certains actionnaires qui souhaitent davantage de bénéfices à court terme.