Vu la popularité croissante des bières spéciales, la demande de houblon en 2015 a atteint un niveau record. Or la récolte mondiale de houblon a diminué de 40%, d’où une flambée des prix.
Nécessité d’investir
Mais ceci n’est pas le seul problème auquel sont confrontés les brasseurs, car dans les années à venir il risque également d’y avoir un manque d’orge brassicole, affirme la Rabobank dans son rapport ‘A revolution is brewing’. Selon la banque néerlandaise, trois facteurs expliquent cette possible pénurie d’orge.
« Premièrement l’offre actuelle est restreinte, alors que l’on prévoit une croissance de la demande de 14%. D’autre part les agriculteurs considèrent l’orge comme une culture à risque et les premiums sont très volatiles, de sorte qu’ils ne cultivent l’orge que si le premium est suffisamment élevé. Par ailleurs, depuis que les bières spéciales connaissent un tel succès, les brasseurs demandent de plus en plus différentes sortes d’orge. Pour l’instant la production et la consommation sont presqu’à niveau égal, mais en cas de mauvaises récoltes il y a risque de pénurie », explique Ciska van den Berg, analyste de Rabobank.
La banque s’attend à ce que la demande d’orge brassicole augmente de 14% dans les cinq prochaines années, vu la croissance de la population mondiale et du fait que les gens sont de plus en plus nombreux à pouvoir se permettre des bières spéciales. Le succès des bières spéciales, qui requièrent quatre à sept fois plus d’orge qu’une bière classique, entraîne une hausse de la demande. De plus le marché est très fragmenté.
Aussi la Rabobank estime qu’il est nécessaire d’investir dans l’industrie de l’orge. Les brasseurs devront également conclure de solides contrats avec les fournisseurs d’orge, afin de créer davantage de garanties des deux côtés.