Les mois à venir s’annoncent compliqués pour les amateurs de douceurs. De mauvaises récoltes et des problèmes d’approvisionnement provoquent une telle pénurie de sucre que certains fabricants de bonbons ont interrompu leur production. Les prix s’envolent.
Récoltes et transport
Une pénurie de sucre est imminente juste avant le mois le plus sucré de l’année. En septembre, le Wall Street Journal annonçait que les prix du sucre n’avaient jamais été aussi élevés depuis quatre ans. Désormais, ce sont les fabricants de confiseries qui commencent à en ressentir les effets. Au Brésil, premier producteur mondial de sucre, des températures glaciales ont ruiné la récolte de canne à sucre, tandis qu’en Europe occidentale, les conditions météorologiques exceptionnelles ont également affecté les récoltes de betteraves à sucre.
La production ne pouvant suivre la demande, les cours mondiaux du sucre ont augmenté de plus de 60 % l’an dernier. Les producteurs placent désormais leurs espoirs dans l’Inde, deuxième fournisseur mondial de sucre, mais touchée de plein fouet par la crise mondiale du secteur maritime. Les transports sont difficiles ou retardés et les tarifs de fret sur les principales routes du sucre ont doublé en un an, explique le WSJ.
Répercussions
Le secteur belge de la confiserie est confronté à une hausse des prix sans précédent, rapporte Het Nieuwsblad. Confiserie Geldof, le célèbre fabricant de cuberdons, a vu les prix du sucre et du glucose augmenter de 30 et 70 %. Il a même dû fermer sa boutique en ligne destinée aux consommateurs en raison d’une pénurie de sucre. La Fevia, la fédération belge de l’industrie alimentaire, fait effectivement état d’une grave pénurie de matières premières.
Les analystes voient les prix du sucre rester élevés pendant plusieurs mois encore, ce qui accroît le risque d’une augmentation du prix des sucreries dans les rayons. Plusieurs producteurs belges de confiserie ont déjà confirmé qu’ils augmenteraient leurs prix en janvier.