(update) Les supermarchés seront autorisés à offrir des réductions et des promotions à partir de la semaine prochaine, a décidé la ministre compétente Nathalie Muylle. Entre-temps, les experts plaident pour une interdiction temporaire des promotions sur les boissons alcoolisées.
Un moment idéal
La ministre de l’Économie, Nathalie Muylle, souhaite que les supermarchés puissent à nouveau proposer toutes sortes de réductions. La première phase du déconfinement commencera lundi prochain et la ministre voit cela comme une date idéale pour autoriser à nouveau les promotions, rapporte De Standaard.
Les actions et promotions ont été temporairement interdites en mars afin de contrecarrer le stockage massif auquel s’adonnaient les consommateurs. Cette mesure a ensuite été assouplie, en autorisant des actions déjà planifiées ou en cours avant le 18 mars. Ce régime adapté a été appliqué de manière plutôt « créative » par certains détaillants, comme on a pu le voir avec la réduction de solidarité de Delhaize.
La politique qui a été menée a entrainé une hausse des prix significative dans les supermarchés belges le mois passé, comme en témoignent les chiffres de Daltix. L’organisation de consommateurs Test-Achats est aussi parvenue à cette conclusion.
Abus d’alcool
En attendant, le centre d’expertise flamand sur l’alcool et les drogues (VAD) tire la sonnette d’alarme et demande un arrêt temporaire des promotions sur les boissons alcoolisées. Selon le VAD, davantage de personnes perdent le contrôle de leur consommation d’alcool pendant le confinement. « Maintenant que les gens ont fait tant d’efforts dans la lutte contre le Covid-19, il serait contradictoire de les tenter d’acheter plus d’alcool », déclare le centre dans un communiqué de presse. « D’après des recherches, nous savons qu’un prix et qu’une politique publicitaire responsables peuvent fortement influencer l’achat et la consommation d’alcool. En ces temps de pandémie, de telles mesures ont plus de sens que jamais. »
Selon le journal De Tijd, la consommation mondiale d’alcool diminue fortement, bien que des indications d’une augmentation de l’abus d’alcool subsistent. Pratiquement tous les viticulteurs, brasseurs et distillateurs ont remarqué une diminution significative de leurs ventes depuis le début de la crise, peut-on encore lire dans le journal. Bien sûr, cette baisse est principalement due à la fermeture des cafés et de restaurants ainsi qu’à l’annulation de toutes sortes d’événements.
En revanche, les ventes d’alcool dans les supermarchés ont-elles augmenté de 10 à 20 % pendant la même période. Les jeunes, en particulier, achètent désormais davantage d’alcool dans les magasins.