Les producteurs et les transformateurs de pommes de terre belges se retrouvent avec un excédent de frites. En raison de la crise du coronavirus, les exportations sont au point mort, ce qui pourrait entraîner la perte d’un million de tonnes de pommes de terre.
Des entrepôts remplis de patates
En cette période de crise du coronavirus, la consommation de frites a considérablement diminué : le secteur de la restauration est à l’arrêt, des événements majeurs ont été annulés et, surtout, les exportations de frites belges ont chuté de manière drastique. Puisque pas moins de 90% du chiffre d’affaires de la vente de frites surgelées provient de l’exportation, les conséquences se font rapidement ressentir. Les transformateurs de pommes de terre tels que McCain, Clarebout Potatoes et Agristo craignent déjà un exercice financier déficitaire en 2020. Leurs entrepôts sont remplis et la production est paralysée, mentionne le quotidien De Tijd.
Selon les calculs de leur organisation professionnelle reconnue Belgapom, les producteurs de pommes de terre perdent quant à eux environ 200 millions d’euros de revenus. Au final, c’est un million de tonnes de pommes de terre qui pourraient rester invendues. Le fait que les consommateurs aient rempli leurs placards de spaghettis et de riz suite à une vague de surstockage n’arrange pas non plus leurs affaires : la vente de pommes de terre dans les supermarchés a chuté.