LetterOne, le véhicule d’investissement de l’homme d’affaires russe Mikhaïl Fridman, envisage une offre de rachat de 300 millions d’euros sur la chaîne discount espagnole Dia, en difficulté.
Plan à long terme
Actuellement LetterOne (L1) détient déjà une part de 30% dans l’entreprise. L’offre valorise le retailer à plus de 400 millions d’euros. En lançant cette offre Fridman tente de contrer une émission d’actions prévue d’un montant de 600 millions d’euros. Ce plan a été approuvé en décembre par le management de Dia, mais cela obligerait L1 à investir 200 millions d’euros supplémentaires, uniquement pour conserver sa participation actuelle.
« Nous pensons que l’offre est très attrayante pour les actionnaires de l’entreprise. Nous avons un plan à long terme. Nous sommes conscients que les trois à cinq années à venir ne seront pas faciles et nous ne nous attendons pas à recevoir des dividendes du jour au lendemain », déclare Stephan DuCharme de L1 à Reuters. L’offre est conditionnée à l’abandon de l’émission d’actions prévue.
Dia ne cesse de perdre des parts de marché en Espagne, où les consommateurs se détournent du discounter maintenant que l’économie se redresse. L’entreprise est en restructuration et a un besoin urgent de cash. L’an dernier l’action a chuté après plusieurs avertissements sur bénéfice et l’annonce d’un lourd endettement. Jusqu’à 2011 Dia était aux mains de Carrefour, après quoi la chaîne a fait son entrée à la bourse espagnole.