Agriculture urbaine sur les toits, hydroculture en magasin, ‘food management software in the cloud’ : trois innovations prometteuses à découvrir lors du prochain Food Congress de RetailDetail. Un petit avant-goût.
Potager sur le toit
L’agriculture urbaine durable (et en particulier l’agriculture sur les toits) recèle un énorme potentiel sociétal et économique, mais malgré tout peu de projets jusqu’à présent connaissent un réel succès. Le projet gantois Roof Food, qui combine agriculture urbaine et catering végétarien, fait exception. L’initiative tend à rapprocher l’alimentation saine et écologique du grand public au travers d’une histoire forte et durable.
La start-up dispose de son propre jardin sur le toit et d’une cuisine dans le centre d’affaires De Punt à Gand. Le potager sur le toit amène l’agriculture en ville. Un toit vert permet de purifier l’eau et l’air environnants. En outre il renforce la biodiversité et a un effet de refroidissement sur l’espace urbain : le projet parvient ainsi à éviter des tonnes de CO2 par an.
Roof Food est spécialisé dans le catering sur mesure pour les entreprises et les organisations : d’après la récolte, l’entreprise prépare de délicieux repas durables et sains avec des légumes frais du jour. Ce qu’ils ne peuvent cultiver eux-mêmes provient des agriculteurs bios locaux. Roof Food propose également des dîners sur le toit et des visites guidées. L’entreprise s’en sort sans subsides structurels.
Le magasin qui cultive ce qu’il vend
L’intérêt pour les produits locaux ne cesse d’augmenter, mais impossible de faire plus local que Local : ce magasin, ouvert récemment au cœur de Bruxelles, vend uniquement des légumes cultivés en magasin. Salades, légumes verts, herbes aromatiques et germes y grandissent dans la boutique grâce à l’in-door farming – ou devrait-on dire ‘in-store farming’ ? Dans la cave poussent des champignons et des pleurotes. Le magasin est un petit écosystème en soi.
Selon les initiateurs, il s’agit du tout premier magasin conçu spécialement pour mettre en pratique des techniques agricoles innovantes, à la pointe de la technologie et à haut rendement : l’ambition est de redéfinir les courses dans un environnement hyper urbanisé. Un concept on ne peut plus durable, puisque l’hydroculture verticale utilise 90% d’eau en moins et 90% de terre en moins par rapport à l’agriculture traditionnelle.
« Local est une première étape dans l’évolution vers une ville plus productive, ce qui engendrera une ville plus durable. Voilà à quoi ressemblera un commerce alimentaire dans le futur. Pour l’instant nous n’avons qu’une sélection limitée de produits, mais la technologie est capable de produire bien plus, d’une manière vraiment durable », affirme Ross McCurrach, directeur créatif de Founding Partners, une entreprise qui teste de nouveaux prototypes et modèles d’entreprise. L’objectif de ce magasin, situé dans le quartier Dansaert, est de produire suffisamment de nourriture pour pourvoir aux besoins de vingt familles locales.
Un food management plus efficace
Apicbase n’est plus une start-up à proprement parler : fondée en 2014 l’entreprise travaille tant pour des restaurants étoilés que pour de grandes entreprises alimentaires comme Foodmaker, Lunch Garden et Sodexo, et compte quelque 200 clients au total dans 18 pays. Par le biais d’un seul dashboard ces entreprises peuvent gérer les recettes, menus, inventaires, commandes et analyses de vente pour toutes leurs succursales. Elles peuvent ainsi viser un rendement maximal, tout en se focalisant sur leur cœur de métier : la qualité gastronomique, la créativité et la passion.
La technologie de la start-up combine les données des recettes avec des photos et représente visuellement tout le processus de préparation. L’APIC Studio constitue l’élément unique dans ce processus : un studio photo compact, spécialement conçu pour photographier des aliments. Les chefs peuvent ainsi d’une seule pression sur le bouton obtenir une image de haute résolution de leurs créations culinaires. « Grâce à notre studio photo les entreprises ont la possibilité d’élaborer des modes emploi visuels, étapes par étapes, pour leurs équipes de cuisiniers, ce qui leur permet de garantir le même niveau de qualité dans tous leurs établissements », explique le CEO Carl Jacobs.
De cette manière les entreprises alimentaires sont en mesure de fixer les connaissances de leurs chefs, d’augmenter la qualité de la cuisine et de former plus rapidement de nouveaux collaborateurs. De plus, Apicbase sauvegarde toutes les informations concernant les ingrédients, les recettes et les menus, ce qui permet de gérer plus efficacement les allergènes, les listes de commande et le calcul des coûts. En outre toutes ces données sont également utilisables comme catalogue de produits pour les équipes commerciales. L’entreprise a déjà procédé avec succès à plusieurs recapitalisations.
Envie d’en savoir plus sur ces novateurs intrigants ? Lors du RetailDetail Food Congress, qui se tiendra le 24 octobre à Malines, Sabien Windels de Roof Food, Ross McCurrach de Local et Carl Jacobs d’Apicbase vous parleront des obstacles et des opportunités de leur parcours innovant. Parmi les orateurs figurent également : Chris Van Hoof d’Imec, Jonathan Hertog de Delhaize, le chef étoilé Seppe Nobels de Graanmarkt 13, Priscilla Cornet de Coca-Cola European Partners et Arnaud Lesne de Carrefour. Cliquez sur ce lien pour obtenir de plus amples informations et pour réserver vos tickets.