The Barn ouvrira un nouveau magasin à Auderghem en mars prochain. La chaîne bruxelloise entrevoit des « lueurs d’espoir dans une période sombre » : de plus en plus de clients retrouvent le chemin des marchés bio, et trois ouvertures supplémentaires sont en préparation.
Croissance de 5% cet automne
Même si 2022 n’a pas été un grand cru pour le secteur, la chaîne bruxelloise de magasins bio The Barn continue à parier sur la croissance. L’augmentation du coût de la vie incite les consommateurs à réduire la dépense, alors que les retailers et les producteurs sont eux aussi confrontés à des hausses de coûts extrêmes. Dans le bio, Julien de Brouwer, cofondateur de The Barn, s’inquiète notamment de l’augmentation des charges salariales.
« C’est une période sombre pour beaucoup, mais nous entrevoyons des lueurs d’espoir », explique l’entrepreneur. Septembre, octobre et novembre ont été bons. « Les clients reviennent. Les consommateurs recherchent à nouveau de la simplicité et de l’authenticité, et c’est ce qu’ils trouvent chez The Barn. D’autant que nos circuits courts nous permettent de proposer un bon positionnement prix. »
Trois nouveaux magasins
Par rapport à l’année dernière, The Brewer a vu son chiffre d’affaires augmenter de plus de 5% ces derniers mois. À périmètre constant, puisque l’enseigne comptait le même nombre de magasins qu’il y a un an cet automne. Mais plusieurs ouvertures sont à nouveau prévues à partir de 2023. L’ouverture d’un établissement le long de la chaussée de Wavre à Auderghem en mars prochain est déjà acquise. Deux autres nouveaux magasins à Bruxelles sont en projet, dont un à Schaerbeek.
« En tant que chaîne autonome, nous continuons à nous engager à 100%. Nous avons des possibilités de continuer à nous étendre même quand la conjoncture se dégrade », poursuit Julien de Brouwer. Par exemple, le quartier d’Auderghem où va s’installer The Barn est un peu un no man’s land pour ce qui concerne bio, alors qu’il recèle un énorme potentiel. « Nous exprimons le marché en “mètres carrés de bio”. Et cette superficie est encore beaucoup trop faible pour le nombre d’habitants du quartier. » The Barn emménagera dans un bâtiment qui était vacant à 80%. Le seul magasin de vêtements qu’on y trouvait a déménagé de l’autre côté de la rue.
Net ralentissement de la hausse des prix
« Quand je lis que les prix ont augmenté de 18% dans les supermarchés, je suis choqué. C’est loin d’être le cas chez nous. Nos prix sont beaucoup plus stables parce que nous proposons très peu de produits transformés et avons beaucoup moins d’intermédiaires. Il y a donc beaucoup moins de parties qui répercutent les augmentations de leurs coûts. Notre modèle écologique, qui consiste à travailler directement avec les producteurs, a un impact très important sur les prix. »
Cette philosophie peut également être rentable d’un point de vue économique, comme le montre la facture énergétique de The Barn. Quelque 40% de l’électricité provient de panneaux solaires installés sur le complexe des abattoirs d’Anderlecht. Même si l’investissement de départ est plus important, cela a également permis à l’enseigne de limiter quelque peu l’augmentation des coûts. « Preuve que l’écologie peut aussi être intéressante financièrement », sourit l’entrepreneur.