1% plus cher qu’en mai 2011
Depuis le mois de mai 2011 Test-Achats a relevé les prix de 368 produits dans les trois grandes chaînes de supermarchés. Il en ressort que les prix de l’alimentation n’ont augmenté en moyenne que de 1,2% au cours des huit derniers mois. Toutefois il y a de grandes différences entre les diverses catégories de produits :
Ont fortement augmenté en prix :
– Pâtes à tartiner sucrées : +10,5%
– Pâtes : +8,7%
– Produits laitiers : +8,1%
– Huiles: +5,6%
– Boissons rafraîchissantes : +5,3%
– Boissons chaudes : +4,3%
Ont fortement diminué en prix :
– Pommes de terre : -38,9%
– Légumes frais : -8,9%
Forte hausse des prix des marques discount
Bien entendu tout le monde évoque la hausse des prix de l’alimentation et des matières premières de ces derniers mois, mais comme Test-Achats le précise judicieusement : « lorsque que nous scindons le panier de produits par type de marque, nous constatons des hausses de prix très divergentes » :
– Marques A: +4,7%
– Marques de distributeur: +2,5%
– Marques premiers prix: +7,3%
« Ce sont donc avant tout les marques discount qui ont le plus augmenté en prix, alors que les marques de distributeur augmentent beaucoup moins, certaines ont même diminué en prix. C’est étrange », affirme Nico De Bie de l’organisation des consommateurs. « Ceci pourrait s’expliquer par une éventuelle entente des prix », estime-t-on chez Test-Achats.
Le secteur de la distribution dément
A la demande de réaction de la rédaction de la VRT, le secteur de la distribution dément formellement qu’il y aurait eu d’éventuelles ententes des prix. Dominique Michel, administrateur délégué de Comeos déclare : « Je suis certain qu’il n’y a pas d’entente des prix. Ces prix discount sont les prix les plus bas et pour ces produits il n’y a pas de frais de marketing et d’emballage. S’il y a une hausse des prix des matières premières, le consommateur forcément le ressentira dans son portefeuille. Sinon nous vendrions à perte, ce qui légalement n’est pas permis dans notre pays ».
Cet argument semble toutefois peu crédible pour Test-Achats : “Comment expliquer alors que les prix des produits laitiers pour les marques premiers prix augmentent de 9,3% et pour les marques A de 9,7%, alors que le lait des marques propres diminue de 1,7% ? Ou prenons l’exemple du café : il n’est plus cher que de 1,9% pour les marques propres et pas moins de 18,4% plus cher pour les marques discount », observe-t-on chez Test-Achats.
Test-Achats souhaite donc que le Conseil de la Concurrence dispose de plus de moyens, afin de lancer une grande enquête sur la fixation des prix pour les produits alimentaires en général, « et non pas produit par produit, comme c’est la cas actuellement ».
Traduit par Marie-Noëlle Masure