Mauvais départ pour le nouveau CEO
Alors que le 29 août Tesco annonçait pour l’exercice en cours un bénéfice semestriel de 1,1 milliard de livres sterling (1,4 milliard d’euros), ce matin le distributeur a rabaissé ses prévisions de bénéfice de 250 millions de livres (320 millions d’euros).
En surestimant le bénéfice de 23%, le nouveau CEO David Lewis prend un très mauvais départ. « Nous avons découvert une faute grave et nous avons pris les mesures nécessaires », déclare Lewis dans un communiqué de presse. « Le président (Sir Richard Broadhent, red.) et moi-même avons agi rapidement pour qu’une enquête indépendante approfondie soit menée. »
Deloitte a été chargé d’examiner l’affaire et non pas PwC, l’auditeur de Tesco. Au cours de l’enquête le distributeur se fera également assister par son conseiller juridique externe Frehsfields.
Quatre managers suspendus temporairement
Lewis souligne que « (…) le conseil, mes collègues, nos clients et moi-même, attendons de Tesco qu’il agisse de manière intègre et transparente et nous prendrons des mesures fermes lorsque les résultats de l’enquête nous seront parvenus. » Pour joindre l’acte à la parole Tesco a suspendu temporairement quatre senior managers de leur fonction, le temps d’effectuer l’enquête. Il semblerait que Chris Bush, managing director de Tesco UK, soit l’un des quatre administrateurs concernés.
Lewis aura tout intérêt à rassurer les actionnaires, qui pour l’instant doutent fortement de l’intégrité et de la transparence du leader britannique. D’ailleurs la réaction à la bourse ne s’est pas fait attendre : suite à l’avertissement sur bénéfice, ce matin l’action Tesco chutait considérablement.
Le 23 octobre Tesco communiquera un bilan intermédiaire, prenant en compte cette révision à la baisse du bénéfice.