La chaîne de supermarchés britannique Tesco envisage de vendre ses plus de 2 000 magasins en Thaïlande et en Malaisie. La chaîne a été approchée à ce sujet par une partie encore inconnue.
Options à l’étude
Tesco a confirmé dans une déclaration qu’elle « avait commencé à évaluer les options stratégiques pour ses activités en Thaïlande et en Malaisie, ainsi qu’une vente éventuelle de ces activités ». Selon le journal The Guardian, une partie encore inconnue pour l’instant est fortement intéressée par les magasins asiatiques.
La chaîne de supermarchés britannique compte 1967 points de vente en Thaïlande (sous la marque Tesco Lotus) ainsi que74 autres en Malaisie et y emploie, au total, plus de 60 000 employés. Ensemble, ils ont réalisé un chiffre d’affaires de 4,9 milliards de livres (5,8 milliards d’euros) et un bénéfice de 286 millions de livres (340 millions d’euros) lors du dernier exercice.
Position confortable
Clive Black, analyste pour le groupe d’investissement Shore Capital, signale la position de leader occupée par Tesco en Thaïlande ainsi que son potentiel de croissance dû à l’urbanisation croissante du pays. « Le prix pourrait être très élevé. De plus, Tesco n’a pas du tout besoin de vendre. » En juin, cependant, le CEO Dave Lewis a évoqué une possible expansion en Asie, avec entre autres le projet d’ouvrir 750 autres magasins de proximité en Thaïlande. Non seulement les activités asiatiques du groupe croissent plus vite, mais elles sont aussi plus rentables que les activités européennes.
En cas de vente, Tesco ne sera plus active qu’au Royaume-Uni, en Irlande et en Europe centrale (Hongrie, Pologne, Slovaquie et République tchèque). Ces dernières années, la chaîne de supermarchés s’est déjà retirée de la France, du Japon, de la Turquie et des États-Unis. Par ailleurs, à la suite d’un scandale comptable, la société avait cédé ses activités sud-coréennes en 2015 pour quatre milliards de livres (cinq milliards d’euros)
Toutefois, les bénéfices d’une vente potentielle pourraient aider Tesco à améliorer sa rentabilité au Royaume-Uni. En effet, la concurrence intense et l’essor du commerce électronique y ont conduit la chaîne à procéder à une restructuration. En août, l’entreprise avait encore annoncé la suppression de 4 500 emplois dans ses magasins britanniques Tesco Metro, dans le cadre de plus larges plans de réduction des coûts.