Pour la troisième fois déjà en un an, Tesco augmente les salaires des employés des magasins. La chaîne de supermarchés britannique gèle également les prix de plus de 1 000 produits. Sans surprise, les bénéfices chutent en même temps.
Marques de distributeur et produits surgelés
Les coûts gonflent chez la chaîne de supermarchés britannique Tesco. Au cours du semestre clos en août, le bénéfice avant impôt a chuté de près de 64 % pour atteindre 413 millions de livres (473 millions d’euros), même si le chiffre d’affaires a augmenté de 6,7 % pour s’établir à 1,5 milliard de livres.
Toutefois, la croissance comparable dans les supermarchés britanniques, l’activité principale de la société, a été limitée à 0,7 % car les consommateurs britanniques dépensent beaucoup moins. Les gens se tournent davantage vers les marques de distributeur et les produits surgelés en raison de la crise du pouvoir d’achat, observe Tesco.
Par exemple, les ventes de la marque de distributeur haut de gamme Finest ont augmenté de 13 %, les consommateurs préférant se faire plaisir avec ces produits plutôt que de manger au restaurant. Le détaillant alimentaire a également annoncé précédemment qu’il gelait les prix de plus de 1 000 produits, une mesure qui est maintenant prolongée jusqu’en 2023.
Des primes durables
Le second semestre de cette année n’apporte pas beaucoup d’amélioration. Pour la troisième fois en 13 mois, Tesco indexe les salaires de ses employés : le salaire horaire de base dans les magasins augmentera de 20 cents à la mi-novembre, ce qui représente une hausse salariale totale de 8 % cette année. Tous ces coûts signifient que Tesco table désormais sur un bénéfice de détail compris entre 2,4 et 2,5 milliards de livres pour l’ensemble de l’année, contre 2,7 milliards de livres l’an dernier. Le détaillant espère néanmoins économiser 500 millions de livres supplémentaires cette année, notamment en automatisant les caisses.
« Malgré ces incertitudes, nos priorités sont claires. Nous avons la bonne stratégie à long terme et nous continuerons à équilibrer les besoins de toutes nos parties prenantes, » déclare le PDG Ken Murphy. Par exemple, le détaillant promet de réduire de moitié le gaspillage alimentaire d’ici 2025. Même les salaires et les primes des dirigeants seront désormais liés à des objectifs de durabilité.