Soulagement chez Tesco : le groupe de supermarchés britannique est en bonne voie pour atteindre ses objectifs de redressement. Durant l’exercice comptable 2018-2019 tant le chiffre d’affaires que le bénéfice ont progressé.
Bénéfice plus élevé que prévu
Au cours de l’exercice comptable 2018-2019 (clos le 23 février) Tesco a réalisé un chiffre d’affaires de 63,91 milliards de livres britanniques (74,31 milliards d’euros), soit une hausse de 11% par rapport à l’exercice précédent. Sur base comparable le groupe a enregistré une croissance de son chiffre d’affaires de 2,9%, dont 11,1% est issu du grossiste Booker et 1,7% des supermarchés Tesco.
Le bénéfice avant impôts s’est établi à 1,67 milliard de livres (1,94 milliard d’euros), contre 1,3 milliard de livres l’année auparavant. Ainsi le bénéfice a progressé de 28%. En excluant les charges non-récurrentes, le bénéfice opérationnel a grimpé de 34% à 2,21 milliards de livres (2,57 milliards d’euros), nettement plus que prévu par les analystes.
Objectifs quasiment atteints
Tesco dit avoir réduit ses coûts de 532 millions de livres (619 millions d’euros). Ainsi le groupe de distribution aurait déjà épargné 1,4 milliard de livres sur les 1,5 milliard d’économies annoncées. « Après quatre ans nous avons (quasiment) atteint la grande majorité de nos objectifs de redressement », se félicite le CEO Dave Lewis.
« Je suis convaincu que nous atteindrons notre destination en 2019/2020 », ajoute-t-il. Le CEO qualifie l’exercice écoulé de « solide » et constate « une amélioration générale dans l’entreprise ». Désigné comme CEO il y a quatre ans, Lewis avait pour mission de remettre Tesco sur les rails après un scandale comptable.
Décisions difficiles, mais nécessaires
En outre, la nouvelle formule discount Jack’s, qui doit contrecarrer Aldi et Lidl, se porte bien : actuellement l’enseigne compte huit magasins et vu les réactions positives, une expansion est prévue cette année. L’offre en vrac de Booker dans 70 magasins pilotes de Tesco connaît également un vif succès et sera donc déployée dans d’autres points de vente.
Malgré ces bonnes performances, Lewis poursuit son projet impliquant la suppression des comptoirs avec personnel dans une partie des magasins ; une mesure qui entraînera la perte de 9.000 emplois. « Certaines décisions que nous avons prises en vue de renforcer l’entreprise étaient difficiles, mais nécessaires pour garder notre focus sur le client, tout en rendant l’entreprise plus durable », explique le CEO à l’agence Reuters.