Selon le cabinet de conseil américain At Kearney, d’ici vingt ans la consommation de viande totale ne comprendra plus que 40% de viande traditionnelle. La viande de laboratoire (ou viande de culture) connaîtra une énorme croissance.
Industrie intenable
Le rapport, basé sur une série d’interviews avec des experts de l’industrie alimentaire, prévoit que d’ici 2040 la viande telle que nous la connaissons aujourd’hui, sera en grande partie remplacée par des alternatives végétales ou de la viande de laboratoire. Le production de viande de culture ne nécessite pas d’abattage d’animaux : il suffit de prélever une cellule animale et de la faire grandir dans un bioréacteur. En principe les premiers produits issus de cette technologie devraient être commercialisés d’ici quelques années.
Selon les experts, différents facteurs expliquent cette transition. Premièrement l’industrie de la viande traditionnelle ne sera plus tenable à terme. Aujourd’hui déjà 46% de toutes les cultures agricoles sont destinées à nourrir le bétail, alors que cette viande ne représente que 7% des calories produites au niveau mondial. Vu la croissance de la population mondiale – qui devrait grimper jusqu’à 10 milliards d’ici 2050 – la recherche d’alternatives s’impose.
Deuxièmement l’image de la viande pose problème : les gens sont de plus en plus nombreux à remettre en question leur habitudes alimentaires et recherchent eux-mêmes des alternatives. L’impact de l’industrie de la viande sur l’environnement est énorme (eau potable, émission de CO2, excédents d’engrais, …). S’ajoutent à cela les cas de maltraitance des animaux et autres scandales.