Lidl abrite maintenant à son tour des tensions : le discounter offrirait à ses employés des primes compensatoires moins importantes que celles offertes par la concurrence. Les syndicats demandent la conclusion d’un meilleur accord et menacent de faire grève.
« À des kilomètres »
Après des grèves de courte durée chez Carrefour et Delhaize, un conflit semble maintenant survenir chez Lidl. Les syndicats ne sont pas d’accord avec les mesures de compensation proposées par la direction aux salariés devant travailler pendant la crise du coronavirus : la chaîne de discount allemande proposerait une prime beaucoup plus basse que les autres chaînes de supermarchés.
Jeudi, les négociations ont été temporairement suspendues et les syndicats ont même refusé de soumettre la proposition de la direction au personnel, car « les propositions sont à des kilomètres de ce que les autres chaînes de magasins du même secteur offrent à leur personnel », peut-on lire dans un pamphlet commun, repris par le journal De Tijd. « Vous pourriez croire qu’on se moque de vous », ajoutent-ils encore.
Entre-temps, les syndicats et la direction ont déclaré vouloir poursuivre les négociations. « Des grèves ne sont pas à exclure, mais ce n’est pas notre objectif », déclare la CGSLB. À l’origine, Comeos devait établir un système de compensation à l’échelle du secteur pour toutes les chaînes de supermarchés, mais n’était alors pas parvenue à un accord. Cependant, les négociations individuelles ne semblent pas non plus pas se dérouler sans accrocs.