Carrefour lance sa formule discount espagnole Supeco (abréviation de ‘supermercado economico’) sur son marché domestique français. En septembre les deux premiers magasins ouvriront leurs portes près de la frontière belge, à proximité de Valenciennes. L’enseigne est en pleine expansion.
Combinaison de discount et cash & carry
Après l’Espagne, la Roumanie et l’Italie, Carrefour déploie sa filiale Supeco sur son marché domestique français. En septembre deux magasins ouvriront aux alentours de Valenciennes : l’un au boulevard Harpignies le 3 septembre et l’autre à Onnaing le 25 septembre. C’est ce qu’annonce Oliver Dauvers sur son blog.
Supeco se profile comme un casseur de prix, qui économise dans tous les domaines, allant de l’énergie en passant par le stockage jusqu’à la décoration. De fait l’aménagement des magasins est rudimentaire et les produits sont présentés dans des cartons et sur des palettes. Tous les prix sont affichés à la fois à l’unité et en vrac. Ainsi Supeco entend se positionner comme un concept hybride combinant discount et ‘cash & carry’, avec pour groupe-cible tant les ménages que les clients professionnels.
A la place des Market et des hypermarchés ?
L’arrivée de Supeco en France était déjà « dans l’air depuis longtemps » selon le blog de Dauvers, mais sous l’impulsion de Pascal Clouzard, nommé directeur de Carrefour France en 2017, les choses se seraient concrétisées. En tant qu’ex-patron des activités espagnoles, Clouzard connaît bien les avantages du concept : les coûts y sont nettement moins élevés que dans les supermarchés classiques et l’enseigne bénéficie d’une meilleure image prix que les magasins Carrefour.
Dans un premier temps il est probable que Supeco remplace les Market peu performants en France, estime Dauvers. A Trofarello, près de Turin, le premier magasin italien a pourtant ouvert dans un ancien hypermarché Carrefour de 1.500 m². Actuellement Supeco compte 41 magasins au total, dont 23 en Espagne, 15 en Roumanie, un en Italie et deux en Pologne.