Annick Van Overstraeten, l’ancienne CEO de Lunch Garden, se tourne vers les tribunaux : elle réclame 1,6 million d’euros de dédommagement à la suite de son licenciement.
Préjudice moral
Annick Van Overstraeten était CEO de Lunch Garden jusqu’en mai de cette année, un poste qu’elle a occupé pendant plus de dix ans. Bien qu’elle travaille depuis juillet au « nouveau » Le Pain Quotidien, l’enseigne qui a été relancée à la même période, son licenciement fait à nouveau parler de lui.
L’ancienne directrice a en effet décidé de poursuivre son ex-employeur en justice : elle lui réclame 1,6 million d’euros. Ce montant consiste principalement en un important préjudice moral, mais comprend également un bonus non versé de 142 200 euros pour 2019, une indemnité de licenciement correspondant à six mois de préavis (191 400 euros) et un bonus de 242 000 euros pour l’acquisition de Lunch Garden par son propriétaire Freshstream en 2015.
Annick Van Overstraeten estime que son licenciement était un règlement de compte et que le propriétaire Freshstream lui a menti. Il aurait par exemple laissé entendre au Pain Quotidien que l’ex-CEO était soumise à une clause de non-concurrence, alors que ce n’était pas le cas selon elle. Ce pour quoi elle réclame aujourd’hui 10 000 euros, rapporte De Tijd.
Malgré ou à cause de la réorganisation ?
Le procès commencera jeudi prochain, et ces frais supplémentaires sont particulièrement malvenus pour Lunch Garden. La chaîne de restaurants a annoncé la mise en œuvre d’une réorganisation majeure destinée à économiser quelque 7 millions d’euros cette semaine. 138 salariés, soit plus d’un sur dix, perdront ainsi leur emploi.
Il est d’ailleurs possible que ces licenciements aient été l’une des raisons du départ d’Annick Van Overstraeten : un conflit à propos de projets non spécifiés avec le personnel en aurait été à l’origine. « Même en temps de crise, il est important pour moi de gérer le personnel de manière équitable et correcte », avait-elle déclaré précédemment.