Onéreux et complexe
La semaine dernière la fédération du commerce Comeos et l’organisation des indépendants flamands Unizo se réjouissaient de l’appui de trois partis politiques en faveur de l’abandon des chèques-repas. Selon les deux organisations, le système est trop onéreux et entraîne des procédures administratives complexes tant pour les employeurs que pour les commerçants.
De plus chaque année 1,85 milliards d’euros sont gaspillés, suite à la perte ou à l’oubli de titres-repas par les travailleurs. C’est pourquoi Comeos et Unizo soutiennent la proposition du vice-premier ministre Johan Vande Lanotte, qui vise à remplacer les chèques-repas par le versement d’ un supplément de salaire net aux travailleurs.
« Les supermarchés seront les victimes et non Sodexo »
A présent l’émetteur de chèque-repas Sodexo a décidé de contre-attaquer en faisant réaliser une enquête par le consultant Ipsos. Selon cette étude, la suppression des titres-repas aurait un impact négatif sur l’économie belge : en effet 12,5% de ce salaire supplémentaire, soit 230 millions d’euros, serait épargné par le consommateur, au lieu d’être dépensé.
L’enquête indique également que 34,5% de ce montant serait consacré à des achats non-alimentaires. Selon les calculs d’Ipsos, ceci signifierait donc que les dépenses alimentaires diminueraient de 869,5 millions d’euros, avec pour conséquence une baisse des revenus des supermarchés de 605 millions d’euros.
Traduction : Marie-Noëlle Masure