À partir du 1er juillet, les supermarchés français devront alerter les consommateurs sur la « shrinkflation », pratique par laquelle les détaillants ou les fabricants réduisent la taille de leurs produits sans en diminuer le prix.
Pour les produits alimentaires et non alimentaires
Lorsque la taille ou le poids d’un produit diminue alors que son prix reste inchangé, voire augmente, les supermarchés français devront communiquer les détails de ces changements sur une pancarte accompagnant le produit en question pendant deux mois. « L’indication devra en particulier préciser l’évolution du prix rapporté au poids, afin que le consommateur connaisse la vraie évolution du prix », a déclaré le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, dans un communiqué de presse.
L’obligation prend effet à partir du 1er juillet et s’applique aux produits alimentaires et non alimentaires, selon un arrêté ministériel daté du 16 avril 2024, qui sera bientôt publié au Journal officiel.
L’année dernière, Carrefour avait déjà pris l’initiative d’apposer une étiquette sur les produits de marque en cas d’inflation de la démarque inconnue, en indiquant : « Ce produit a vu son grammage baisser et le tarif pratiqué par notre fournisseur augmenter ». Alexandre Bompard, directeur général, a déclaré qu’il souhaitait mieux informer les consommateurs d’une pratique qu’il a qualifiée d’ « inacceptable ». Mais la chaîne de supermarchés a également été accusée d’inflation par freinte, après qu’un sac de pommes de terre est passé de 1,5 kilogramme à 1 kilogramme afin de maintenir un prix de vente de 99 centimes.