Ce mardi, il apparaît que seuls trois des 128 supermarchés intégrés de Delhaize restent fermés pour cause de grève. Fait remarquable : deux de ces trois magasins ont été fermés par le détaillant lui-même, pour des raisons de sécurité.
Vandalisme
Sept semaines après que la direction de Delhaize a présenté son plan d’avenir, selon lequel 128 magasins intégrés du groupe seront confiés à des entrepreneurs indépendants, les protestations semblent se calmer. Le nombre de magasins en grève diminue de semaine en semaine, en partie parce que le détaillant envoie des huissiers pour briser les piquets de grève. Mardi, seuls trois magasins étaient encore inaccessibles aux clients : Anvers Hippodroom, Mons et Place Flagey à Ixelles.
Ces deux derniers magasins resteront fermés pendant plusieurs jours à l’initiative de la direction, car des actes de vandalisme auraient été commis, au cours desquels la sécurité des employés et des clients n’a pas pu être garantie, rapporte Sudinfo. Les employés peuvent travailler dans d’autres succursales. Ceux qui ne veulent pas travailler peuvent se mettre en grève ou en congé. Les syndicats parlent d’un « lock-out » par lequel Delhaize veut faire pression sur les grévistes.
Des actions ciblées
Par ailleurs, la réouverture de la quasi-totalité des supermarchés ne signifie pas que les clients peuvent y faire leurs courses sans problème : dans plusieurs magasins, les rayons sont encore vides et il faudra un certain temps avant que les stocks ne reviennent à la normale.
Par ailleurs, les syndicats affirment qu’ils n’abandonnent pas la lutte : ils cibleront certains magasins, concentreront les grèves sur les jours de forte affluence comme le vendredi et le samedi, et reprendront éventuellement des actions dans les centres de distribution. Ils veulent également sensibiliser les clients et envisagent d’organiser une journée d’action nationale pour le commerce de détail le 10 mai.
Des consultations sociales ont eu lieu chez Delhaize samedi et lundi derniers, mais elles n’ont abouti à rien. Le détaillant ne renonce pas à son plan d’avenir et ne veut pas entendre parler de licenciements collectifs dans le cadre de la procédure Renault, comme le demandent les syndicats.