Les supérettes sont les plus avancées
A partir du 1er octobre les 1,6 million de salariés qui bénéficient de chèques-repas dans notre pays, les recevront uniquement sous forme électronique. Pour ceux qui recevront encore des chèques-repas papier durant le mois de septembre (mi-août plus de 10.000 entreprises distribuaient encore des chèques-repas papier), ceux-ci seront encore utilisables jusqu’à fin décembre. Mais à partir du 1er janvier 2016 la version papier sera définitivement abandonnée.
Toutefois un sondage du Syndicat Neutre pour Indépendants (SNI) révèle qu’aujourd’hui seule la moitié des commerces alimentaires locaux acceptent des chèques-repas électroniques. Les supérettes semblent les plus avancées, alors que les boulangers ou encore les bouchers restent à la traîne, indique le SNI. Les trois émetteurs de chèques-repas électroniques (Sodexo, Edenred et Monizze) confirment que les petits commerçants ne sont pas encore très chauds à l’idée d’adopter ce système digital.
Réticence des petits commerçants
L’organisation des indépendants comprend la réticence des petits commerçants : « Les commerçants sont obligés de conclure un contrat avec les trois émetteurs de chèques, afin de donner la possibilité à leurs clients de payer avec des chèques-repas électroniques. Un contrat commun aurait été plus pratique et plus efficace », estime la présidente du SNI, Christine Mattheeuws. « De plus les commerçants doivent également se procurer un terminal, ce qui engendre des frais supplémentaires. De ce point de vue-là le système des chèques-repas papier était plus simple : soit les commerçants renvoyaient les chèques à l’émetteur concerné, soit ils les utilisaient pour payer leurs fournisseurs. »
Le SNI est depuis longtemps un fervent adepte de la suppression des chèques-repas, version papier et électronique. La contre-valeur du chèque-repas pourrait être reprise en tant qu’indemnité nette sur la fiche de salaire sous l’intitulé ‘indemnité repas’, estime l’organisation.
« Bien que nous ne soyons pas favorables à de tels chèques, nous conseillons aux commerces alimentaires locaux de donner la possibilité à leurs clients de payer avec des chèques-repas électroniques », recommande Mattheeuws. « Si les détaillants ne le font pas, le secteur perdra une partie de ses clients. Ceux-ci feront toutes leurs courses au supermarché, où les chèques-repas sont acceptés. Ce serait très dommage pour le secteur », poursuit-elle.
Le SNI a réalisé son enquête auprès de 631 magasins alimentaires locaux : boulangers, bouchers, légumiers, poissonniers, fromagers, traiteurs et supérettes.